LLOYDS BANKING GROUP pourrait lever 15 milliards de livres

08/10/2009 - 09:35 - Option Finance

(AOF) - Lloyds Banking Group envisage une augmentation de capital de 15 milliards de livres (16,25 milliards d'euros) selon les informations du Financial Times. Une levée de fonds d'une telle ampleur serait inédite en Grande-Bretagne. Le but de l'opération serait d'éviter d'avoir recours au dispositif d'aide mis en place par l'Etat britannique. La banque, actuellement détenue à 43% par le contribuable britannique, tente de convaincre la FSA (Financial Services Authority) qu'elle est capable de lever 25 milliards de livres grâce à des appels au marché et à des cessions d'actifs. Selon le régulateur, l'établissement a besoin de cette somme pour survivre sans recourir au dispositif d'aide de l'Etat.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

FSA (Financial Services Authority) : La FSA est un organisme britannique indépendant et non gouvernemental créé par le Financial Services and Markets Act en 2000, ayant pour but de réguler le fonctionnement des marchés financiers. Les objectifs de la FSA sont au nombre de quatre : maintenir la confiance des investisseurs dans le marché, encourager la compréhension par le public des marchés financiers, protéger les utilisateurs et réduire les possibilités de fraude financière.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective " négative " sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.