CARBONE LORRAINE : succès de l'augmentation de capital

14/10/2009 - 09:58 - Option Finance

(AOF) - Carbone Lorraine a annoncé que l'augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription lancée le 18 septembre dernier avait "rencontré un grand succès". L'opération a été sur-souscrite avec une demande totale de 5,9 millions d'actions, représentant près de 160% de l'offre, a indiqué le leader mondial des solutions en graphite et des composants électriques. Conformément à l'offre initiale, le montant final brut de l'opération s'élève à 63,4 millions d'euros et se traduit par la création de 3 730 044 actions nouvelles. Le règlement-livraison des actions nouvelles interviendra le 16 octobre prochain. L'admission des actions nouvelles sur le marché Euronext Paris est également prévue le 16 octobre, sur la même ligne de cotation que les actions existantes. Par ailleurs, en marge de cette augmentation de capital, Carbone Lorraine a indiqué que le FSI (Fonds Stratégique d'Investissement) et la Caisse des Dépôts avaient pris une participation de plus de 5% au capital. "Le FSI intervient en fonds propres pour prendre des participations minoritaires dans des entreprises françaises porteuses de projets industriels créateurs de valeur et de compétitivité pour l'économie", a rappelé le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Carbone Lorraine est l'un des spécialistes mondiaux du carbone et du graphite et de leurs applications. L'activité du groupe couvre deux grands domaines, les composants pour moteurs et pour équipements électriques et électroniques ainsi que les applications industrielles du carbone et du graphite. Les clients de Carbone Lorraine interviennent principalement dans les domaines de l'aérospatial, de l'automobile, de l'électronique, de l'électrotechnique et de l'industrie chimique. La société compte 6 500 collaborateurs répartis dans plus de 40 pays. En 2008, Carbone Lorraine a cédé ses activités freinage ferroviaire et moto à Faiveley pour 26 millions d'euros.

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme les énergies renouvelables, la chimie-pharmacie et l'électronique. Son positionnement sur le marché des rechanges et des consommables devrait également lui permettre de limiter son exposition aux cycles économiques. - Carbone Lorraine mise sur les acquisitions ciblées et l'intégration de nouvelles technologies. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires en 2012. Il est notamment le seul à fabriquer du graphite isostatique en Chine, composé essentiel pour le marché de l'énergie solaire.

Les points faibles de la valeur

- Carbone Lorraine réalise 35% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique. - Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - Il est également exposé à la baisse d'activité des clients automobiles américains.

Comment suivre la valeur

- La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre. -Le projet d'augmentation de capital par exercice d'options devrait avoir un impact dilutif limité. - Le caractère opéable de la société (près de 100 % de flottant) rend son cours de Bourse sensible aux rumeurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.