(AOF) - Dans un entretien accordé au journal "La Tribune", le président du directoire de Wendel Investissement, Jean-Bernard Lafonta, se dit "toujours disponible pour parler de manière amicale avec les dirigeants de Suez". "Les métiers de l'environnement, à savoir la gestion de l'eau et des déchets, nous intéressent tout particulièrement" a-t-il confirmé. Selon Mr Lafonta, la holding est apte à mener une telle opération en solo : "la capacité financière de Wendel, hors cession d'actifs, est de l'ordre de 1,6 milliard d'euros en fonds propres, et globalement Wendel, pèse 7 milliards d'euros d'actifs". Jean-Bernard Lafonta a également montré de l'intérêt pour la Fnac : " C'est notre rôle de réfléchir à tout projet qui offre des perspectives de développement et dans lequel nous pourrions être utiles. Si la Fnac était à vendre, la question se poserait en ces termes". Le président du directoire de Wendel a par ailleurs pris ses distances avec les fonds d'investissement : "La grande différence entre nous, société d'investissement cotée, et les fonds, c'est que lorsque nos actionnaires veulent sortir, ils n'ont pas besoin de vendre des actifs. Il leur suffit de vendre des actions !. La structure des fonds les empêche d'avoir une vision dans la durée, au-delà de trois à cinq ans". Jean-Bernard Lafonta a rappelé que le retour sur investissement n'était pas une priorité : "Pour Wendel, optimiser le bilan financier des entreprises n'est pas l'enjeu numéro un. L'important, c'est de générer du développement et de la croissance durable". Jean-Bernard Lafonta a enfin affiché sa confiance dans les perspectives du groupe : "un doublement de la valeur intrinsèque de Wendel à l'horizon 2012 nous semble un objectif réalisable".