GENERAL ELECTRIC : le bénéfice s'effondre

16/10/2009 - 14:49 - Option Finance

(AOF) - General Electric a publié au troisième trimestre un bénéfice par action de 2,49 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), soit 23 cents par action, contre 4,31 milliards ou 43 cents par action, lors de la même période un an plus tôt. Le chiffre d'affaires trimestriel du plus grand conglomérat américain a plongé de 20% à 37,8 milliards de dollars, alors que les analystes anticipaient en moyenne un chiffre d'affaires de 39,5 milliards. Le groupe a été confronté à la baisse de la demande pour les gros équipements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

General Electric (GE) est l'un des plus grands conglomérats au monde. Ses métiers peuvent être répartis en trois grands secteurs : en premier lieu, les activités historiques, qui regroupent l'électroménager, l'éclairage, le réseau de télévision NBC Universal, les systèmes industriels, l'éclairage, et la chimie de spécialités. Puis les services financiers à destination des particuliers et des entreprises, avec GE Capital. Enfin, le pôle technologie, qui regroupe les moteurs d'avions, les systèmes médicaux, les systèmes de transport et l'énergie. Le groupe emploie 10 000 personnes en France, sous la direction de Clara Gaymard.

Les points forts de la valeur

- La situation financière du groupe est solide. - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - En vendant GE Insurance Solution à Swiss Re, General Electric a finalisé sa stratégie de sortie du secteur de l'assurance et de recentrage sur ses métiers à plus forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible au secteur du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions ou encore à l'investissement industriel pour GE Power Systems. -Le groupe est exposé à la flambée des matières premières.

Comment suivre la valeur

-Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines, le titre General Electric est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis. -Des rumeurs récurrentes évoquent un rachat de Theolia, dont GE possède 16,9%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.

Communication - Medias

Les professionnels soulignent le manque de visibilité sur le marché. Certains préfèrent être plutôt pessimistes, comme TF1, qui table sur une baisse de 13% du chiffre d'affaires consolidé pour l'année. De même, le dirigeant de M6 s'est déclaré peu optimiste pour le marché publicitaire pour la deuxième partie de l'année mais aussi pour 2010. Lagardère considère, lui, qu'il ne peut pas fixer d'objectifs pour l'année. Par conséquent, les politiques de baisses de coûts se poursuivent. M6 va continuer sa gestion rigoureuse avec l'abandon de certains programmes. Lagardère Active, le pôle presse et audiovisuel de Lagardère, et TF1, se sont tous deux fixés comme objectif de réduire leurs coûts de 70 millions d'euros en 2009. D'autres préfèrent se concentrer sur d'autres secteurs. Vivendi, qui cherche actuellement à se développer dans les télécoms dans les pays émergents avec le rachat de GVT au Brésil, pourrait céder sa participation de 20% dans l'entreprise de médias, NBC Universal.

Transport aérien

L'Iata, qui représente 230 compagnies aériennes soit 93% du trafic mondial, a révisé à la baisse ses prévisions suite à la remontée du prix du baril de pétrole. D'après ses calculs, son prix moyen est passé de 56 à 61 dollars pour cette année. En juin dernier, l'Association tablait sur des pertes cumulées des compagnies aériennes de 9 milliards de dollars cette année et un retour à l'équilibre possible l'année prochaine. Désormais les pertes pourraient atteindre 11 milliards de dollars en 2009. L'année prochaine, les compagnies devraient également enregistrer de lourdes pertes (3,8 milliards). La crise actuelle a un impact plus fort que celle du 11-Septembre 2001. Ainsi, les pertes combinées de 2008 et de 2009 devraient s'établir à 27,8 milliards de dollars contre 24,3 milliards pour la période 2001-2002. L'activité devrait fortement reculer en 2009 : la baisse pourrait atteindre le taux historique de 15%, le chiffre d'affaires cumulé s'établissant alors à 455 milliards de dollars.