FAURECIA est plus optimiste sur le second semestre

20/10/2009 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a relevé ses prévisions pour le second semestre dans le cadre de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. L'équipementier prévoit en effet un recul des ventes produits aux environs de -5% en Europe contre de l'ordre de -10% auparavant et aux environs de -25% en Amérique du Nord contre -35% auparavant. " Dans ce cadre, grâce aux réductions de coûts du Plan Challenge 2009, Faurecia vise pour le deuxième semestre de l'exercice un résultat opérationnel positif et un cash flow global proche de l'équilibre ", a précisé le groupe. En juillet, l'équipementier visait par ailleurs un résultat opérationnel " proche de l'équilibre " et un cash flow " à l'équilibre, hors coûts de restructuration ". Le chiffre d'affaires du troisième trimestre a atteint 2,268 milliards d'euros, en baisse de 20,8%. Hors ventes de monolithes et à taux de change constant, il a baissé de 16,7%. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires s'est élevé à 6,648 milliards d'euros en recul à taux de change constant et hors monolithes de 26,7%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Faurecia, filiale à plus de 71 % de PSA Peugeot Citroën, conçoit et produit des équipements pour l'automobile. Le groupe est spécialisé dans les six modules majeurs du véhicule que sont les sièges, les cockpits, les portes, les modules acoustiques, les blocs avant et les échappements. Il se classe à la deuxième place européenne et à la huitième place mondiale. La société est présente dans 28 pays pour un effectif total de 60 000 personnes.

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille de clients relativement équilibré. Outre PSA Peugeot Citroën, Faurecia compte désormais des gros clients comme BMW, Volkswagen, Renault Nissan, Ford ou encore General Motors. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est également bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. - Sa politique de Recherche et Développement lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.

Les points faibles de la valeur

- Les marges de la société sont sous pression dans un contexte de la baisse de la production des principaux constructeurs automobiles et de hausse persistante du prix des matières premières. En outre, Faurecia a du mal à faire passer des hausses de prix du fait de la pression exercée par les constructeurs. - La confiance des investisseurs a été mise à mal au cours de l'été 2006 par une affaire de corruption en Allemagne qui a conduit au départ du président Pierre Lévi. Après un rapide passage de Grégoire Olivier, ancien membre du directoire de Safran, à la tête du groupe, Faurecia est aujourd'hui dirigé par Yann Delabrière, ancien directeur financier de PSA. Sa mission est double : reconstruire l'image du groupe et redresser ses comptes. - L'endettement de Faurecia est important.

Comment suivre la valeur

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Les faillites se poursuivent parmi les équipementiers américains, qui sont particulièrement touchés par les baisses de cadences chez GM, Chrysler et Ford. Leur fédération professionnelle a demandé des aides financières comprises entre 8 et 10 milliards de dollars au gouvernement. Néanmoins, ce dernier estime qu'une consolidation du secteur doit s'opérer. Il n'est donc pas intervenu. Lear, le fabricant américain de sièges automobiles, s'est placé sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites. Avec 80.000 salariés et un chiffre d'affaires de 13,6 milliards de dollars en 2008, il est le deuxième fabricant mondial de sièges automobiles. Récemment d'autres faillites ont été prononcées, comme celle de Metadyne. Selon l'assureur-crédit Euler Hermes, les faillites devraient s'accélérer sur les marchés automobiles européens et américains, d'ici la fin de l'année. Sur ces territoires, à fin mai, 87 cas de procédures collectives (tels que dépôts de bilan, faillites, redressements judiciaires, etc.) ont touché le secteur automobile (à la fois constructeurs et équipementiers), soit presqu'autant que sur l'année 2008 (au nombre de 94).