SES : hausse de 8,2% de l'EBITDA 9 mois

23/10/2009 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - SES a réalisé un résultat net part du groupe 9 mois de 364,3 millions d'euros, en hausse de 7,5%, et un EBITDA de 901,1 millions d'euros, en progression de 8,2%. La marge d'EBITDA de l'opérateur de satellites s'est élevée à 71,5%, contre 69,6% un an plus tôt, dont 83,3% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. Le chiffre d'affaires est ressorti à 1,26 milliard d'euros, en hausse de 5,4%. Il a atteint 1,259 milliard d'euros sur une base récurrente, en progression de 1,8%. Concernant ses perspectives 2009, SES indique " les activités d'infrastructure continueront à afficher une croissance dynamique dans la fourchette des prévisions de 3-4% ". La croissance globale des revenus récurrents devrait, elle, atteindre environ 1,5% suite à une certaine volatilité des activités de services. " La croissance des activités d'infrastructure s'explique par l'évolution favorable de l'offre et de la demande, la robustesse du carnet de commandes et les nouvelles capacités préparés pour le lancement pour répondre aux besoins du marché ", a expliqué SES. Quant aux activités d'infrastructure, elles continuent de générer une marge d'EBITDA supérieure à 82%. Pour la période 2010-2012, SES table sur un taux moyen de variation annuelle des revenus récurrents de 5% malgré l'arrêt de la diffusion analogique en Allemagne, dont l'impact principal est attendu en 2012. " La croissance du chiffre d'affaires se traduit par une croissance correspondante de l'EBITDA récurrent ", a précisé l'opérateur de satellites.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

Activité de la société

Le groupe luxembourgeois SES, premier opérateur mondial de satellites, fournit de la capacité de transmission par satellite et des solutions pour la distribution de contenu. Sa flotte de satellites couvre 99% de la population mondiale. Les entités opérationnelles de SES sont SES ASTRA en Europe, et SES AMERICOM aux Etats-Unis. SES New Skies opère lui en Afrique, Amérique du Sud au Proche-Orient et dans certaines parties de l'Asie. Les clients de SES sont des opérateurs de programmes TV à 80 %, des opérateurs de télécommunications et des services gouvernementaux.

Les points forts de la valeur

- Les acquisitions de SES New Skies et ND SatCom renforcent à la fois la couverture mondiale du groupe et ses capacités dans le secteur des services aux administrations publiques à travers le monde, qui constituent des relais de croissance de premier plan. - SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. Cependant, le groupe met en avant l'avantage du satellite, qui reste le moyen le moins cher et le plus puissant dans la distribution de contenus. En Amérique du Nord, SES Americom est ainsi le premier diffuseur de chaînes de télévision en haute définition par le biais de sa plate-forme HD-Prime.

Les points faibles de la valeur

- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

Comment suivre la valeur

- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - On suivra le développement de la télévision haute définition, l'un des moteurs de la croissance. Le groupe intervient également sur la fourniture de signaux aux combinés mobiles. - Les clients sont très liés à leurs opérateurs car les paraboles sont programmées pour recevoir un satellite en particulier. - On sera attentif enfin aux mouvements de consolidation du secteur. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites, qui coûtent, en moyenne (fabrication et mise en orbite comprises) près de 250 millions d'euros pièce. - La Commission européenne a demandé gouvernement luxembourgeois de modifier le contrat de concession signé avec la société de satellites SES Astra qui permet au grand-duché de bloquer certaines prises de participation, non seulement dans SES Astra, mais aussi dans SES, son holding de contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

En France, selon l'Arcep, le régulateur des télécoms, le parc total des usagers de mobile a progressé de 5,2% au deuxième trimestre, correspondant à 678.600 nouveaux clients. La croissance de ce parc s'est accélérée puisqu'elle avait été inférieure à 5% durant les deux trimestres précédents. Le taux de pénétration s'est accru de 1,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 91,8%. Quant aux forfaits, la croissance a été limitée à 1,8% sur le second trimestre. Ce sont surtout les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) qui ont tiré partie de ce développement. Leur activité a augmenté de 3,7%, contre 1% pour les trois acteurs Orange, SFR et Bouygues. Avec 3 millions de clients, la part de marché des MVNO atteint désormais 5,3%. Sur notre territoire, la fidélité à son opérateur mobile est de mise. En effet, selon une étude menée par l'Arcep, 73% des abonnés mobile sont engagés depuis plus de vingt-quatre mois chez le même opérateur. Presque la moitié est même engagée depuis plus de cinq ans. Depuis juin 2008, la loi Chatel limite pourtant les frais de résiliation au quart des mensualités restantes. La différence est marquée par rapport à la Grande-Bretagne. Sur ce marché, où interviennent cinq grands opérateurs, 40% des personnes interrogées sont restées fidèles à leur premier opérateur. En France cette proportion est bien supérieure, à 67%.