PUBLICIS : décroissance organique de 7,4% au troisième trimestre

27/10/2009 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé au troisième trimestre un revenu consolidé de 1,047 milliard d'euros, en baisse de 5,3%, la croissance organique s'inscrivant à -7,4%. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur 1,058 milliard. Comme attendu le troisième trimestre est en amélioration par rapport au deuxième trimestre 2009, le point bas du marché ayant probablement été atteint au cours de l'été, a commenté le troisième groupe publicitaire mondial en termes de revenus. Il considère désormais que la régulière détérioration du marché a été stoppée et que s'annonce un redressement lent et progressif. Malgré un contexte qui reste caractérisé par une faible visibilité et de grandes incertitudes économiques, Publicis confirme une amélioration très progressive de ses chiffres avec toutefois des taux de croissance qui resteront négatifs durant quelques trimestres et un retour à la croissance vers le milieu de l'année 2010. Durant cette période le groupe escompte une performance meilleure que celle du marché en termes de croissance et poursuivra ses actions de réductions de coûts. Publicis a souligné que sa situation financière restait très satisfaisante avec de fortes liquidités et une réduction attendue de la dette nette moyenne. Le revenu consolidé de Publicis pour les neuf premiers mois est de 3,256 milliards d'euros, en baisse de 2,3% (-6,9% en organique).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Publicis Groupe est le troisième groupe mondial de communication. Publicis Groupe, est organisé autour de 3 piliers stratégiques : - la publicité, avec 3 réseaux mondiaux (Publicis, Leo Burnett Worldwide et Saatchi & Saatchi), des 'multihubs créatifs' (Fallon Worldwide et Bartle Bogle Hegarty - détenu à 49 %), et des agences régionales à haute valeur créative. - le conseil et achat média, où il détient la place de numéro deux mondial grâce à ses deux grands réseaux (Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia), ainsi qu'avec Médias & Régies Europe (vente d'espaces publicitaires), - les Agences Spécialisées et Marketing Services (SAMS), avec en particulier le marketing direct, le CRM, la communication santé, les relations publiques... En 2006, le groupe s'est renforcé dans la communication digitale en lançant une OPA amicale sur le géant américain Digitas. Publicis deviendra le premier groupe mondial dans le domaine de la communication digitale et interactive.

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. - Le groupe dispose de solides fondamentaux : exposition significative aux pays émergents et à la communication interactive.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 40 % de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Le risque lié à la succession de Maurice Lévy, président du directoire.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets. -Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution. -A suivre également, les synergies issues du rachat de Digitas par Publicis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'agence ZenithOptimedia (groupe Publicis) a revu à la baisse ses prévisions pour le marché publicitaire cette année. Elle prévoit désormais un recul de 8,5% du marché publicitaire mondial, à 456,4 milliards de dollars, contre une diminution de 6,9% précédemment estimée. Sur le plan géographique, le ralentissement sera plus marqué en Europe (-15,3% par rapport à 2008) qu'aux Etats-Unis (-10,6%). L'Asie restera la zone la plus dynamique, particulièrement la Chine. En devenant le quatrième marché mondial de la publicité, ce pays devrait devancer la Grande-Bretagne cette année. Côté médias, si les investissements dans la presse devraient plonger de 14,7% et ceux dans la télévision de 7,1%, les investissements sur Internet bénéficieront d'une croissance de 10,1%. Pour l'année prochaine, ZenithOptimedia considère que le marché devrait légèrement redémarrer (+1,6%). La vraie reprise interviendra en 2011 (+4,3%), grâce à Internet. L'agence de conseils média GroupM, filiale du premier groupe publicitaire mondial WPP, table, elle, sur un recul de 5,5% de l'activité mondiale du secteur cette année. Sa prévision pour 2010 est plus pessimiste puisqu'elle anticipe un recul de 1,4% du marché mondial.