(AOF / Funds) - La première estimation de la croissance américaine au troisième trimestre en rythme annualisé est de +3,5 %. Si ce résultat sera révisé au cours des deux prochains mois, la quasi-totalité des composantes du PIB sont orientées à la hausse. L'investissement résidentiel est ainsi en très forte progression, à +23,4 %. La consommation des ménages est quant à elle en hausse de +3,4 %. Le léger rebond de +1,1 % de l'investissement en équipements et logiciels constitue la première hausse depuis l'entrée en récession. La contribution des variations de stocks s'est également avérée positive au troisième trimestre (+0,9 %). L'investissement en bâtiments est cependant demeuré négatif (-9 %) et le commerce extérieur a souffert de la hausse des importations (+16,4 %), que n'est pas venue compenser celle des exportations (+14,7 %). Si cette croissance semble indiquer la sortie de la récession et le début de la reprise, elle reste néanmoins fragile en raison du soutien de certains facteurs temporaires (crédit d'impôts aux primo-accédants, prime à la casse). " Il y a suffisamment de stimulus, monétaire et budgétaire, et de demande latente héritée de la récession pour que la reprise technique que l'on observe (tirée par un cycle des stocks redevenu favorable) se transforme en véritable reprise, pour qu'un cercle vertueux entre l'offre et la demande s'enclenche, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Le rythme de la reprise devrait toutefois se trouver limité par la purge de la bulle de crédit et la dégradation du marché du travail.