L'OREAL : ventes en hausse de 0,7% sur neuf mois

05/11/2009 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - L'Oreal a enregistré une progression de son chiffre d'affaires à 9 mois de 0,7 % à 13 milliards d'euros (+0,5 % à taux de change constants et -1,9 % à données comparables). "Malgré un marché qui reste difficile, la reprise de la croissance de l'activité cosmétique au 3ème trimestre est très encourageante et vient confirmer l'amélioration graduelle des ventes que nous avions annoncée", a déclaré Jean-Paul Agon, Directeur Général du groupe de cosmétiques. "Chaque division a amélioré ses performances par rapport au premier semestre. La Division Produits Grand Public est en nette accélération. La situation des divisions Produits Professionnels et Cosmétique Active se redresse, tandis que l'activité des Produits de Luxe reste contrastée", précise le communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

- Au 30.06.2009 : 8 769,4 millions d'euros (+1,4%) - Au 31.12.2008 : 17 542 millions d'euros (+ 2,8% à données publiées)

Résultats

- Au 30.06.2009, Résultat d'exploitation : 1 373,9 millions d'euros (-8,3%) ; Résultat net part du groupe (hors éléments non récurrents) : 1 211 millions (-3,6%) - Au 31.12.2008, Résultat d'exploitation : 2 724,6 millions (-3,6% en 2008) ; Résultat net : 1,95 milliard d'euros (-26,6%)

Prévisions

Pas d'objectifs chiffrés pour le second semestre 2009.

Stratégie

L'Oréal cherche à élargir sa base de clientèle, à la fois en termes de positionnement prix, de catégorie de produits et de zone géographique. Tout en renforçant ses efforts d'innovation, le groupe développe donc de nouvelles gammes de produits à des prix réduits. Par ailleurs, dès l'automne 2008 le groupe a renforcé le soutien publi-promotionnel à ses marques : ces frais, qui représentent 30% du chiffre d'affaires, sont en hausse de 30 points de base au premier semestre par rapport au premier semestre 2008. Enfin, le dernier élément clé de la stratégie du groupe tient à la politique de réduction des coûts. Sur le premier semestre le groupe a réduit, pour la première fois, ses frais commerciaux et administratifs de 3 % à périmètre comparable.

Evènements financiers

Acquisition en juin 2008 d'Yves Saint Laurent Beauté (marques Yves Saint Laurent, Roger&Gallet, Boucheron, Stella McCartney, Oscar de la Renta, Ermenegildo Zegna). En mars 2006, OPA sur " The Body Shop ", marque de produits naturels disposant de magasins en propre et en franchise.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Positions concurrentielles extrêmement fortes ; - Sur le premier semestre le groupe a affiché une progression de son chiffre d'affaires : la poursuite du déstockage des distributeurs, marquée sur le premier trimestre, s'est ralentie ; - L'Oréal maintient des investissements élevés en recherche (3,3% du chiffre d'affaires) en dépit de la crise : ces frais ont progressé de 2,9% sur le premier semestre 2009 ; - Il a adapté son modèle économique à un environnement dégradé, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs ; - Les marchés émergents, qui représentent 30% de l'activité, constituent d'importants relais de croissance : au premier semestre, la croissance a atteint 21 % au Brésil (à devises comparables), 16 % en Inde, 14 % en Chine et 19 % en Afrique du Sud ; - La structure financière a été renforcée sur le premier semestre 2009, accroissant ainsi la flexibilité du groupe : la dette nette représente 32% des capitaux propres, contre 42 % à fin juin 2008 ; - Pour la deuxième année consécutive, le directeur général, Jean-Paul Agon, ne recevra pas de stock-options au cours de cet exercice.

Faiblesses

- Sur le premier semestre, la rentabilité du groupe s'est détériorée avec un résultat d'exploitation qui ne représente plus que 15,7 % du chiffre d'affaires (contre 17,3 % un an plus tôt). C'est la division des produits de luxe qui souffre le plus du fait d'une contraction des marchés et d'un déstockage important de ses clients distributeurs ; - Sur les six premiers mois de l'année le ralentissement de l'activité s'est poursuivi en Europe de l'ouest et en Amérique du Nord (respectivement -8% et -5,6% à données comparables) ; - Des incertitudes demeurent sur l'évolution du capital du groupe : fin avril 2009 le pacte d'actionnaire liant Nestlé (actionnaire du groupe) et Liliane Bettencourt, fille du fondateur, est arrivé à échéance. La clause d'incessibilité de leurs participations respectives a donc pris fin comme convenu ; - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.

La valeur et son secteur

Principales activités

5 métiers : (i) soin du cheveu, (ii) coloration, (iii) soin de la peau, (iv) maquillage, (v) parfum

Le secteur

Les intervenants dont les produits offrent des prix attractifs s'en sortent bien. L'allemand Beiersdorf tire partie du positionnement tarifaire de sa marque phare Nivea. Au contraire, l'américain Estée Lauder a subi une chute d'activité en début d'année. Il a donc choisi de rendre ses produits accessibles à une plus large clientèle, ce qui constitue pour lui un revirement stratégique.

La valeur dans son secteur

Un des leaders mondiaux du secteur des cosmétiques avec 25 marques mondiales et une distribution dans 130 pays.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral. - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro (même si stratégie de couverture de change).

Rémunération des actionnaires

Dividendes versés

1,44 euro par action sur résultat 2008

Taux de distribution des dividendes

41 % sur résultat 2008 (sur BNPA)

Taux de croissance du dividende par action

+ 4,3 % (contre + 16,9 %, en 2007 et + 18 % en 2006)

Rendement

2,5%

Estimations de dividendes par action

1,44 euros en 2009

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Les intervenants, dans le luxe comme dans les cosmétiques, cherchent à contrer la crise par diverses stratégies. Hermès parie sur l'avenir en investissant dans le développement de son réseau de distribution. Ce programme va être prolongé au second semestre, à travers l'ouverture et la rénovation de plus d'une dizaine de magasins, notamment en Asie et aux États-Unis. Quant à L'Oréal, il poursuit sa politique dynamique d'innovation, destinée à soutenir sa croissance interne, tout en s'adaptant. Le groupe cherche non seulement à rationnaliser ses coûts, mais il mise également sur des gammes de produits à des prix attractifs pour élargir sa base de consommateurs. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux prix des articles de cosmétiques. C'est pourquoi l'allemand Beiersdorf bénéficie du positionnement tarifaire de sa marque phare, Nivea. Au contraire, l'américain Estée Lauder a subi un recul de ses ventes en début d'année du fait de prix trop élevés. Il cherche d'ailleurs à rendre ses produits accessibles à une plus large clientèle.