EIFFAGE : chiffre d'affaires trimestriel en repli de 1,1%

09/11/2009 - 11:16 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a réalisé au troisième trimestre 2009 un chiffre d'affaires en repli de 1,1% à 3,354 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires s'élève à 9,9 milliards d'euros, en baisse de 0,5%. Le troisième trimestre traduit un redressement par rapport au deuxième trimestre (-2,1%), à la faveur des activités de Concessions, dont le chiffre d'affaires a crû de 5,7%. Au 1er octobre, le carnet de commandes du groupe de BTP et de concessions s'établissait à 9,6 milliards d'euros, en baisse de 3,1% sur un an, soit 10 mois d'activités des branches Travaux. Fin août, Eiffage avait abaissé sa prévision de chiffre d'affaires annuelle en raison de la crise. Il table désormais sur un chiffre d'affaires annuel de 13,4 milliards d'euros, "en légère croissance" de 1,3% par rapport à 2008. Par ailleurs, Eiffage a rappelé la signature le 30 octobre d'un contrat d'exclusivité en vue d'acquérir la société Heitkamp rail (90 millions de chiffre d'affaires; 300 salariés), spécialisée dans la pose, la maintenance et le renouvellement des voies ferrées.

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Activité de la société

Eiffage se développe au travers de cinq métiers, la construction (Eiffage Construction), les concessions (Eiffage Concessions et APRR depuis décembre 2005), la route (Appia), l'installation électrique (Forclum), et la construction métallique (Eiffel). En décembre 2005, Eiffage a fait l'acquisition d'APPR lui permettant de devenir le numéro deux français et numéro trois européen des concessions autoroutières, en rééquilibrant son portefeuille d'opérations vers des activités à caractère récurrent.

Les points forts de la valeur

- La présence du groupe dans les concessions autoroutières ou dans l'électricité, qui offrent des revenus récurrents, lui permet d'être moins sensible aux aléas de la conjoncture économique. - Le groupe bénéficie des retombées en terme d'image de la construction du Viaduc de Millau. - La vente de sa filiale à 100 % Eiffage Parking a permis à Eiffage de limiter son ratio de dettes nettes sur fonds propres après acquisition d'APRR à moins de 50 %, permettant ainsi au groupe de poursuivre sa politique de croissance externe et de développement des PPP (partenariats publics privés). - Bon niveau d'activité de sa filiale APRR qui a annoncé un chiffre d'affaires du premier semestre 2007 en progression de 8,6% à 864,1 millions d'euros. - Eiffage ne devrait pas lancer d'offre pour acquérir les minoritaires d'APRR.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est peu présent à l'étranger. - Les métiers d'Eiffage présentent traditionnellement de faibles marges. - L'avenir du groupe est dépendant des suites judiciaires de l'OPA de Sacyr.

Comment suivre la valeur

- Une bonne part de l'activité d'Eiffage, à l'image du secteur de la construction et du bâtiment dans son ensemble, dépend de la conjoncture économique, du niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et du climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Par ailleurs, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe. - Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes (APRR) garantit des revenus récurrents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

Selon certains experts le nombre de mises en chantier devrait tomber à 310.000 cette année, contre 368.609 en 2008, et 437.086 en 2007. Les prévisions du ministère de l'Ecologie sont plus optimistes avec une estimation comprise entre 325.000 et 345.000 de logements mis en chantier. Ces chiffres sont bien inférieurs à l'objectif des pouvoirs publics, qui estiment à 500.000 par an les besoins en logements neufs. Les professionnels du secteur considèrent que l'impact positif du plan de relance sur l'activité ne devrait pas intervenir avant la fin de 2010 ou en 2011 du fait de la longueur des procédures de réalisation des grandes infrastructures. Ils attendent beaucoup des commandes des collectivités locales. En effet, en échange de remboursements anticipés de TVA de la part de l'Etat, ces dernières se sont engagées à lancer des travaux pour l'équivalent de 54 milliards d'euros d'ici fin 2009.