(AOF) - Rougier a réalisé un chiffre d'affaires neuf mois de 91,5 millions d'euros, en repli de 28 %. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre 2009 se maintient à un niveau quasi identique à celui des trois trimestres précédents malgré le ralentissement récurrent de l'activité de l'été en France et en Europe, a souligné le spécialiste de bois précieux. Il s'établit à 30,4 millions d'euros en baisse de 23,2 %, soit un recul plus modéré que celui constaté aux premier et deuxième trimestres 2009. Dans le contexte économique actuel, la visibilité demeure toujours limitée, a déclaré Rougier. Cependant, face aux signes avant-coureurs de reprise progressive de la demande dans les principaux pays développés, le groupe confirme la réouverture à un rythme mesuré au début du quatrième trimestre des deux sites industriels et forestiers précédemment arrêtés. Les efforts commerciaux entrepris conjugués à la réduction des stocks dans la chaîne d'importation/distribution constituent un terrain favorable à la reprise progressive des ventes en 2010. Rougier maintient néanmoins une approche prudente ; la poursuite d'un programme global de réduction des frais de structure et des coûts de production devrait lui permettre de retrouver graduellement sa rentabilité.
Construction - Matériaux
La politique de renforcement de la réduction des coûts est à l'oeuvre parmi les groupes de matériaux de construction. Holcim avait annoncé en début d'année la suppression de 3.000 postes et la fermeture d'une centaine de sites de production dans le monde. Il a choisi de renforcer encore ces mesures en portant son plan de réduction de capacités de production dans les pays développés de 375 à 600 millions de francs suisses. Son objectif est de se focaliser sur les pays émergents, en particulier la Chine. Il a ajusté ses mesures car il ne prévoit pas de sortie de crise avant 2010, voire 2011. Même stratégie pour Saint-Gobain. Ce dernier a annoncé quasiment le doublement de son programme de réductions de coûts. L'objectif initial de 600 millions est passé à 1,1 milliard. Des fermetures de sites vont intervenir dans les pays les plus touchés par la crise, notamment en Espagne. Cette décision fait suite au même constat que celui d'Holcim : la sortie de crise n'est pas prévue pour tout de suite.