SANOFI gagne 1,97% après les bons résultats de l'étude sur l'Acomplia

05/12/2006 - 14:28 - Option Finance

(AOF) - Sanofi-Aventis progresse de 1,97% à 67,15 euros après avoir annoncé des résultats positifs sur l'Acomplia lors du Congrès mondial du diabète qui se tient actuellement au Cap, en Afrique du Sud. Le traitement par rimonabant, la molécule active de l'Acomplia, a significativement amélioré le contrôle de la glycémie et du poids des patients atteints de diabète de type 2, non traités par des antidiabétiques, par rapport aux patients sous placebo. Ces améliorations ont aussi concerné d'autres facteurs du risque, tels que les taux de chorestol-HDL (bon cholésterol) et de triglycérides. Avant même la publication de ces résultats, JP Morgan s'était montré confiant. Le broker estimait que des résultats positifs devraient renforcer le dossier constitué par le laboratoire pharmaceutique pour le remboursement de l'Acomplia. Dans ce contexte, le bureau d'études a maintenu sa recommandation sur Sanofi-Aventis à Surpondérer avec un objectif de cours de 85 euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Nouveau numéro trois mondial de la pharmacie, derrière Pfizer et GlaxoSmithKline, Sanofi-Aventis est né du rapprochement du français Sanofi-Synthelabo et du franco-allemand Aventis en 2004. Fort de 99700 collaborateurs dans le monde, le groupe réalise un chiffre d'affaires consolidé de l'ordre de 25 milliards d'euros. Il développe 7 axes thérapeutiques majeurs : cardiovasculaire, thrombose, cancer, diabète, système nerveux central, médecine interne et vaccins.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR l

Les points forts de la valeur

- Les analystes ne croyaient pas à la fusion entre Sanofi et Aventis parce que le mariage leur semblait " arrangé ". Les premiers résultats du groupe les ont fait mentir. Sanofi-Aventis continue à gagner des parts de marché, tout en améliorant sa rentabilité. - Le groupe possède 8 médicaments qui réalisent plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires (blockbusters). - Le portefeuille de produits en développement est très important. Le pipeline d'Aventis, riche en projets en phase de démarrage, a complété celui de Sanofi-Synthélabo, plus fourni sur le court et moyen terme. - A l'exception du Plavix et du Lovenox aux Etats-Unis et de l'Allegra, les produits phares du groupe ne sont pas menacés à court terme par la concurrence de génériques.

Les points faibles de la valeur

- Le brevet du Plavix est menacé par les génériques aux Etats-Unis. L'incertitude sur le maintien de ce brevet sera levée dans le courant de l'année 2006. Fin mars 2006, Sanofi a signé un accord avec le génériqueur canadien Apotex pour la commercialisation d'un générique "autorisé" de Plavix. Le groupe tente de signer le même accord avec Dr Reddy's autre génériqueur qui attaque Plavix. - Une partie des spécialistes doute encore du succès commercial du traitement contre l'obésité et le tabagisme Acomplia. La FDA l'a rejeté début février 2006 dans l'indication d'aide au sevrage tabagique. Pour l'autre indication demandée par Sanofi, la lutte contre l'obésité, l'Agence américaine a demandé des renseignements complémentaires avant de prendre sa décision. - Sanofi-Aventis affiche une présence relativement faible aux Etats-Unis, marché qui concentre la moitié du chiffre d'affaires du secteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- D'une manière générale, les valeurs pharmaceutiques résistent en période de crise, et affichent à long terme des croissances soutenues (seulement 20% de la population mondiale a un accès normal aux médicaments, nombre de maladies ne sont pas encore traitées, et l'espérance de vie s'allonge rapidement). - En outre, les valeurs pharmaceutiques sont sensibles aux évolutions réglementaires et aux décisions des autorités sanitaires (comme la FDA aux Etats-Unis). Plus particulièrement, il faut être attentif au chiffre d'affaires généré par chacun de ses produits et à la durée de vie de leurs brevets, et suivre les résultats des études cliniques pour identifier les médicaments à fort potentiel. - Enfin, le titre présente un intérêt spéculatif, dans la mesure où le pacte d'actionnaires liant L'Oréal (10,5 % du capital) et Total (12,13 % du capital) est arrivé à échéance fin 2004. La cession des parts d'un de ces actionnaires de référence pourrait aussi provoquer un afflux de titres sur le marché.