CASINO va accroître sa participation dans le brésilien CBD à 38%

05/12/2006 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Selon les termes de l'accord signé en mai 2005 entre la famille d'Abilio Diniz et le groupe Casino, celui-ci va, conformément aux possibilité offertes par les législations fiscale et boursière brésiliennes, procéder à l'apport à CBD du goodwill d'acquisition généré à l'occasion de ses prises de participations successives dans le leader de la distribution alimentaire au Brésil. Cette opération engendrera une économie d'impôts pour CBD de 517 millions de Reais (soit 179 millions d'euros) à compter de 2007, dont 80% sera rétrocédé au groupe Casino, soit sous forme d'actions préférentielles nouvelles de CBD soit, pour partie, en numéraire en cas d'exercice par les actionnaires minoritaires de leurs droits préférentiels de souscription. Cette rétrocession à Casino interviendra à compter de 2008 et sur une base annuelle pendant une période minimum de 5 ans, correspondant à la durée d'amortissement du goodwill par CBD. Sur la base du cours de bourse actuel de CBD et dans l'hypothèse où Casino ne recevrait pas de paiement en numéraire, l'intérêt économique du groupe Casino dans CBD serait porté à environ 38% contre 34,2% aujourd'hui. L'opération d'apport du goodwill d'acquisition sera soumise à l'approbation des actionnaires de CBD le 20 décembre 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1898, Casino est un groupe plus que centenaire, et l'un des premiers groupes français de distribution multiformat, avec un parc total de plus de 9000 magasins dans 15 pays, essentiellement constitué de supérettes et de supermarchés. La société fédère les enseignes Casino, Géant, Leader Price, Franprix et Monoprix. Depuis fin mars 2005, Jean-Charles Naouri, l'actionnaire de référence de Casino par le biais de Rallye, a pris la direction de Casino. Casino a introduit en bourse sa filiale foncière Mercialys le 11 octobre 2005.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Le groupe bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité et le hard discount, principalement en France ce qui constitue un atout essentiel au niveau de la diversification des formats. - Casino affiche une rentabilité élevée sur le commerce de proximité. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu dans la mesure où la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. Une éventuelle acquisition des 50 % de Monoprix détenus par Galeries Lafayette serait immédiatement relutive, selon le groupe, et pourrait être facilement refinancée.

Les points faibles

- Les marges du groupe sont mises sous pression en France en raison de la bataille sur les prix que se livrent les grandes chaînes d'hypermarchés. Un segment sur lequel le groupe a du mal à trouver son positionnement. - La reprise de Laurus aux Pays-Bas ne s'est pas révélée être une opération fructueuse pour le groupe. D'ailleurs, Casino a retardé l'exercice de l'option d'achat dont il bénéficie pour porter sa participation dans Laurus de 45 % à 51,2 %. L'option n'est désormais exerçable qu'à compter du 1er juillet 2007. Certains analystes estiment que Laurus pourrait bien faire partie du plan de cessions d'actifs de Casino. - Si le groupe a atteint son objectif d'un gearing inférieur à 100 % fin 2005, sa structure bilantielle est encore loin d'être confortable. Le plan de cessions d'actifs devrait permettre d'améliorer significativement la situation.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- De manière plus générale, l'activité de Casino est liée à la consommation des ménages. Toutefois il faut relativiser ce lien dans la mesure où même en période de crise, les besoins de base des consommateurs varient peu. D'autant que Casino est essentiellement présent dans l'alimentaire, et notamment dans le hard-discount. - A l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires, auxquelles le public est de plus en plus sensible, sont susceptibles de peser sur les ventes du produit concerné (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique). - Les incertitudes persistent en ce qui concerne les conséquences de l'entrée en vigueur au 1er janvier 2006 de la loi Dutreil réformant la loi Galland, qui régit les relations commerciales entre distributeurs et fournisseurs.