INGENICO prend une participation dans l'américain ROAM Data

17/11/2009 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Ingenico, spécialiste des systèmes de transactions et de paiements sécurisés, a pris de participation dans ROAM Data, fournisseur américain d'applications mobiles hébergées (Mobile Application Service Provider), par le biais de sa filiale Ingenico Ventures pour un montant de 6,5 millions de dollars. ROAM Data permet à l'utilisateur de réaliser en toute facilité des transactions sur tout type de mobiles grâce à sa plateforme de paiement PCI-DSS, opérationnelle 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, a indiqué Ingenico. ROAM Data cible le marché important jusqu'à présent peu adressé des professionnels et des très petits commerçants travaillant en situation de mobilité : vendeurs itinérants, plombiers, électriciens, mais aussi entreprises ayant un grand nombre de livreurs, d'installateurs ou de vendeurs directs (comme Avon, Mary Kay, Herbalife, Tupperware, etc.). Selon Ingenico, sa technologie brevetée fait de ROAM Data le seul acteur du marché capable de fournir de façon dynamique les applications professionnelles et de paiement dont l'utilisateur final pourra lui-même se servir sur son téléphone mobile, qu'il possède un smartphone - iPhone, BlackBerry, Windows Mobile, Symbian, Android - ou l'un des téléphones mobiles fonctionnant sous J2ME ou Brew que proposent actuellement notamment Nokia, Samsung, LG, Motorola. C'est le second investissement réalisé dans le paiement mobile par Ingenico Ventures, après sa prise de participation dans Transfer To, société de services de paiement (PSP) basée à Singapour. Philippe Lazare, directeur général d'Ingenico, a déclaré : "Nous sommes très contents de ces deux prises de participation dans le domaine du paiement mobile. Ingenico a aujourd'hui une position idéale dans le monde du paiement physique et électronique dans lequel le téléphone mobile est voué à devenir un outil incontournable et une voie privilégiée d'accès au marché. De plus, ces investissements nous permettent d'apporter encore plus de valeur à nos actionnaires et de prendre des positions solides dans de nouveaux domaines du paiement".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit, développe et commercialise des solutions de paiements sécurisés. Ingenico est un fournisseur de dimension mondiale des solutions de paiements fixes, mobiles, intégrés ou automatisés. Le marché des transactions sécurisées concerne un nombre toujours croissant de secteurs d'activité tels que le commerce, la grande et moyenne distribution, le pétrole, les parcs de stationnement, les transports, les services publics, les télécommunications, l'industrie, les services, la santé, les assurances, ou encore l'administration.

Les points forts de la valeur

- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits. - La transaction avec Sagem Sécurité permet d'envisager une rentabilité plus élevée grâce aux effets d'échelle. - Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région. - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.

Les points faibles de la valeur

- L'opération avec Sagem Sécurité sera dilutive sur le plan du bénéfice par action en 2008. - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Après 5 années difficiles, la lourde restructuration mise en place à partir de juin 2005 porte ses fruits. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 12% en 2008. - Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions. - Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Face au recul de leur marché, les acteurs développent de nouvelles offres : Sony va lancer son troisième livre électronique (e-book) aux Etats-Unis, le Reader Daily, pour les fêtes de fin d'année. Outre-Atlantique, Sony propose déjà un livre d'entrée de gamme, le Pocket Reader, à 199 dollars et un produit milieu de gamme, le Touch, à 299 dollars. S'attaquant directement au Kindle d'Amazon, le Reader Daily, commercialisé à 399 dollars, sera équipé d'un écran tactile, et connecté au réseau de télécommunications 3G de l'opérateur ATT. Le marché américain du livre numérique est très dynamique. Selon l'association des éditeurs américains, au premier trimestre 2009, les ventes de " e-book " représentaient 2,4% du marché du livre global, contre une moyenne de 0,6% l'an passé. La concurrence devrait encore se développer sur ce segment puisque le taïwanais Acer, troisième fabricant mondial de micro-ordinateurs, pourrait prochainement faire son entrée sur ce marché afin d'affronter le ralentissement de la croissance de l'industrie informatique.

Informatique - SSII

Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un environnement dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à entreprendre des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.