Meilleurtaux : "la hausse prévisible des taux d'intérêts n'aura pas par elle-même de conséquences sur la hausse des prix de l'immobilier"

24/04/2006 - 13:12 - Boursier.com

L'analyse du spécialiste en courtage immobilier...

Meilleurtaux, courtier en crédits immobiliers et personnels sur Internet, a constaté une hausse très sensible des taux sur les marchés financiers. Le spécialiste anticipe ainsi une augmentation des taux des crédits immobiliers sur les prochains mois. Cependant, cette hausse prévisible des taux d'intérêts n'aura pas par elle-même de conséquences sur la hausse des prix de l'immobilier. Dans le prolongement des hausses des taux d'intérêt à court terme effectuées par la BCE qui a relevé son taux directeur de 2% à 2,50% depuis décembre 2005, les taux d'intérêt à long terme des marchés financiers sont en hausse très sensible, fait remarquer la société. Depuis le début de l'année 2006, cette hausse s'est élevée à 0,62%, le taux d'intérêt à 10 ans étant ainsi passé de 3,28% début janvier 2006 à 3,93% au 20 avril 2006. Meilleurtaux a donc analysé l'impact que cette évolution des marchés financiers aura sur les taux pratiqués pour les prêts immobiliers. Constatant que les établissements bancaires n'ont répercuté que très partiellement cette hausse, les taux des prêts immobiliers n'ayant augmenté que de 0,05% depuis le début de l'année 2006 à 3,30% actuellement, le groupe indique que l'écart entre le taux d'un crédit immobilier à 15 ans et l'OAT (Obligation du Trésor) à 10 ans se situait à 0,02% en début d'année 2006. Il se situe actuellement à moins 0,63%. Ainsi, en déduit le courtier, un particulier peut actuellement emprunter à un taux très inférieur à l'Etat Français. L'intermédiaire financier estime aujourd'hui que les taux des crédits immobiliers devraient ainsi monter d'environ 0,5% d'ici juin 2006 et sans doute de 0,75% d'ici la fin de l'année 2006. "Cette hausse, bien que significative, n'aura qu'un impact minime sur les mensualités et les capacités d'emprunt des particuliers", ajoute Meilleurtaux. "On peut donc prévoir que la hausse prévisible des taux d'intérêt n'aura pas, par elle-même de conséquences sur la hausse des prix de l'immobilier. Il faudrait une hausse des taux d'intérêt supérieure à 1,25% pour entraîner une baisse significative du pouvoir d'emprunt (moins 11,4%). On reviendrait alors à des taux d'intérêt des crédits immobiliers proche de 4,5%, soit le niveau de janvier 2003. Pour compenser la hausse constante des prix de l'immobilier, les particuliers continueront de faire appel à des durées d'emprunt plus longues. On observe ainsi un allongement spectaculaire de la durée des prêts depuis 4 ans."



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