IPSEN lance une étude de phase sur un traitement oncologique

25/11/2009 - 09:43 - Option Finance

(AOF) - Ipsen a annoncé le début d'une étude clinique de phase II visant à évaluer la sécurité d'emploi et l'efficacité du BN83495, premier inhibiteur de l'enzyme stéroïde sulfatase (STS), dans le cancer de l'endomètre avancé. Le cancer de l'endomètre, qui se développe dans la muqueuse interne de l'utérus, est le cancer le plus fréquent de l'appareil génital féminin, a souligné le laboratoire pharmaceutique. Le BN83495 est actuellement étudié dans le cadre de plusieurs essais cliniques menés chez des patients présentant des cancers hormono-dépendants. Stéphane Thiroloix, Vice-Président Exécutif, Corporate Development, a déclaré : " Nous sommes très heureux du passage du BN83495 en phase II dans cette indication. Cet inhibiteur de la steroïde sulfatase, premier de cette nouvelle classe thérapeutique, a le potentiel pour améliorer significativement la vie des patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé. Avec d'autres indications dans les cancers du sein, de la prostate et de l'ovaire, nous sommes convaincus qu'Ipsen, dont la recherche et le développement sont ciblés sur les cancers hormono-dépendants, saura pleinement exploiter la valeur du BN83495. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Essais cliniques (Phases I, II, III) : Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques. Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires. Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.

Activité de la société

Ipsen est un groupe pharmaceutique européen qui commercialise actuellement plus de 20 médicaments et rassemble près de 4000 collaborateurs dans le monde. Le groupe est solidement implanté dans cinq pays d'Europe (France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni) qui représentent son marché principal et également dans la plupart des autres pays d'Europe.

Les points forts de la valeur

-Même si, à ce jour, Dysport/Reloxin et Autogel n'ont généré aucune vente et par conséquent pas le moindre bénéfice, le potentiel de ces médicaments semble sous-estimé sur un marché américain pesant pas moins de 875 millions de dollars.. - Avec un portefeuille de médicaments offrant d'importantes marges et une progression annuelle du bénéfice par action attendue à 15% sur une base actuarielle (contre 11% pour le secteur), Ipsen cumule des avantages que peu de groupes du secteur pharmaceutique possèdent.

Les points faibles de la valeur

- Le laboratoire est très dépendant du Dysport/Reloxin et d'Autogel. - Ipsen devrait être pénalisé par la baisse du prix du Tanakan en France.

Comment suivre la valeur

La stratégie de développement du groupe repose sur une complémentarité entre les produits des domaines thérapeutiques ciblés (oncologie, endocrinologie et désordres neuromusculaires), moteurs de sa croissance, et les produits de médecine générale qui contribuent notamment au financement de sa recherche.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Le secteur de la santé animale attire les convoitises des groupes pharmaceutiques. Sanofi-Aventis, a racheté à l'américain Merck sa participation dans leur coentreprise Merial pour 4 milliards de dollars. Merial, est le numéro trois mondial du médicament vétérinaire, avec un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dollars en 2008. Il commercialise " Frontline ", le leader des anti-puces et anti-tiques pour chiens et chats, avec des ventes avoisinant le milliard de dollars. Son autre produit phare est " Ivomec ", un antiparasitaire destiné aux bovins, moutons et porcs. Le marché offre un certain nombre d'avantages aux laboratoires. Évaluée à 19,2 milliards de dollars dans le monde, la santé animale bénéficie d'une croissance bien supérieure à celle de la pharmacie traditionnelle. De plus, la concurrence des génériques y est pratiquement inexistante. Enfin, les prix de vente sont fixés librement par les industriels car les achats de ces produits ne sont pas remboursés par les autorités.