(AOF) - Montaigne Fashion Group (MFG) a réalisé au troisième trimestre 2009 un chiffre d'affaires de 1,16 million d'euros dans un contexte économique toujours difficile continuant d'affecter le secteur du prêt-à-porter. Ce trimestre d'activité est malgré tout assez satisfaisant compte tenu du fait qu'il s'inscrit sur une période de redressement judiciaire et de fermeture exceptionnelle de l'entreprise au mois d'août, a souligné l'exploitant d'un portefeuille de marques de vêtements de luxe. MFG exploite notamment les marques Regina Rubens et Irène van Ryb. Le groupe détient par ailleurs une participation de 34% dans le capital de la maison de couture française Franck Sorbier et 51% de la société de street wear Stereo Panda. De nombreuses facturations clients ont du être décalées au quatrième trimestre 2009 en raison de la déclaration de cessation des paiements datant du 30 juillet 2009 qui a conduit à l'ouverture par le Tribunal de Commerce de Paris d'une période d'observation à compter du 25 août 2009 et prévue jusqu'au 25 décembre prochain. Grâce à l'entière mobilisation des équipes commerciales et de production, les conséquences de la procédure judiciaire ont été limitées sur les facturations et le carnet de commandes sur la collection Printemps-Eté 2009/20010 (livraison début 2010) s'inscrit même en légère progression sur la France, a indiqué le groupe. MFG a poursuivi son effort général de baisse des coûts de fonctionnement et a pu résilier par anticipation au 15 septembre 2009 le bail de son siège social rue Pierre Charron Paris 8ème. Le siège social a été transféré à l'ancien siège social d'Irène Van Ryb au 4, passage St Avoye Paris 3ème. La société fonctionne en trésorerie positive depuis le début de la période d'observation et est à jour de ses charges de fonctionnement. L'objectif prioritaire est maintenant l'établissement d'un plan de continuation et de développement à moyen terme en collaboration avec BKC dont les premiers effets sont attendus pour le début 2010.
Distribution spécialisée
Le marché textile français a poursuivi son recul sur les premiers mois de l'année. Selon l'Institut français de la mode (IFM), sur le premier semestre 2009, la consommation d'articles d'habillement a fléchi de 2,7% en valeur par rapport à la même période de l'an dernier. En euros constants la baisse s'établit à 3,1%. Même les soldes d'été, entre la mi-juin et fin juillet, n'ont pas permis de relancer les ventes. Sur cette période, selon les fédérations professionnelles, le repli de l'activité a atteint entre 2% et 3% par rapport aux soldes de 2008. Par contre, le succès d'Internet ne se dément pas. D'après l'IFM, les ventes à travers ce canal de distribution se sont renchéries de 15% sur le début de l'année 2009. Cette année, son poids pourrait même se rapprocher de celui des grands magasins (soit 5,5% sur le marché de l'habillement). Un potentiel de valorisation existe encore si on examine les données aux Etats-Unis. Dans ce pays, les achats en ligne de vêtements pèsent 8% du marché.