(AOF) - Tiffany a dévoilé un bénéfice net trimestriel en repli de 1%, pénalisé par la faiblesse de ses ventes aux Etats-Unis liée à la contraction des dépenses des ménages pour les produits de luxe. Pour autant le joailler américain a relevé ses perspectives annuelles en raison de la maitrise de ses coûts et de ventes solides en Asie et en Europe. Au troisième trimestre clos le 31 octobre, le bénéfice net de la firme à l'emballage bleu s'est établi à 43,3 millions de dollars, ou 35 cents par action, contre 43,8 millions, ou 35 cents un an plus tôt. Le BPA des opérations continues est ressorti à 34 cents contre 23 cents attendu par les analystes. Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 598,2 millions de dollars. Tiffany a relevé ses perspectives pour l'année pleine. Le groupe table sur un BPA des opérations continues compris entre 1,88 et 1,98 dollar, contre une fourchette de 1,65/1,75 dollar auparavant. Le consensus s'établit à 1,77 dollar. Il anticipe un repli de 8% de ses ventes à travers le monde.
Luxe et cosmétiques
Les intervenants, dans le luxe comme dans les cosmétiques, cherchent à contrer la crise par diverses stratégies. Hermès parie sur l'avenir en investissant dans le développement de son réseau de distribution. Ce programme va être prolongé au second semestre, à travers l'ouverture et la rénovation de plus d'une dizaine de magasins, notamment en Asie et aux États-Unis. Quant à L'Oréal, il poursuit sa politique dynamique d'innovation, destinée à soutenir sa croissance interne, tout en s'adaptant. Le groupe cherche non seulement à rationnaliser ses coûts, mais il mise également sur des gammes de produits à des prix attractifs pour élargir sa base de consommateurs. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux prix des articles de cosmétiques. C'est pourquoi l'allemand Beiersdorf bénéficie du positionnement tarifaire de sa marque phare, Nivea. Au contraire, l'américain Estée Lauder a subi un recul de ses ventes en début d'année du fait de prix trop élevés. Il cherche d'ailleurs à rendre ses produits accessibles à une plus large clientèle.