(AOF / Funds) - Le défaut de Dubai World sur une partie de sa dette a douché les marchés la semaine dernière, rappelle JPMorgan Asset Management dans une note. Les marchés actions ont ainsi perdu plus de 3% jeudi, et les swaps de défaut sur Dubaï se sont élargis de plus de 300 pb à 680 pb vendredi. "Cela revient à estimer une probabilité de défaut souverain de 44% d'ici 5 ans, ce qui semble intuitivement trop élevé", estime le gestionnaire. Selon lui, ces éléments doivent être pris dans leur contexte. "Les pertes potentielles sont importantes, mais limitées dans le contexte de crise du subprime", juge-t-il. Les entreprises de Dubaï ont emprunté 80 milliards de dollars, mais la dette souveraine n'est que de 2 milliards de dollars, ajoute-t-il. La crise de Dubaï provient selon lui des faibles taux d'intérêt nominaux combinée à une inflation croissante, créant une bulle immobilière. "L'attention des investisseurs pourrait se tourner vers certaines régions d'Asie, où un contexte similaire est possible en 2010", prédit JPMorgan AM. Il ajoute que la réponse des autorités de Dubaï et/ou d'Abu Dhabi envers les créanciers pourrait constituer un précédent. "Selon nous, ces événements sont un catalyseur et la correction des marchés pourrait se poursuivre pendant 1 à 2 semaines", estime-t-il. "Cependant, il nous semble qu'il reste une marge de progression sur les marchés", ajoute-t-il. Il reste surpondéré en actions par rapport aux obligations et il envisagerait de renforcer son exposition aux actions si le S&P revenait au niveau de 1 040, indique-t-il.