AREVA T&D: l'Etat choisit la solution française

01/12/2009 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Areva a annoncé lundi soir des négociations exclusives avec le consortium Alstom/Schneider pour la vente l'activité Transmission et Distribution. La proposition du tandem français s'élève à 2,290 milliards d'euros en valeur des fonds propres, soit 4,090 milliards d'euros en valeur d'entreprise. Ceci est soumis sans aucune garantie demandée au vendeur. Elle contient un engagement de maintien de tous les sites européens pendant 3 ans. Dans le but de garantir les meilleures conditions d'intégration des équipes d'Areva T&D, Alstom et Schneider se sont aussi engagés à proposer à tous les collaborateurs en Europe un emploi équivalent dans le même bassin d'emploi, maintenant qualification, ancienneté et rémunération. Enfin, les acheteurs s'engagent aussi à ce qu'il n'y ait aucun plan de départs collectifs autre que volontaires, sauf dégradation significative des conditions économiques. "L'offre du consortium Alstom - Schneider Electric est en effet apparue la mieux-disante au regard de l'analyse d'ensemble conduite sur les critères fixés par Areva et l'Etat pour la cession, à savoir : le respect des intérêts patrimoniaux d'Areva et le développement de l'outil industriel et de l'emploi", a déclaré le ministère de l'Economie de l'Industrie et de l'Emploi. Le japonais Toshiba et l'américain General Electric étaient eux aussi candidats à la reprise de T&D, qui a représenté 38% du chiffre d'affaires d'Areva en 2008 (5,065 milliards d'euros). Le groupe japonais envisage de déposer un recours auprès du Conseil d'Etat après la décision d'Areva de négocier avec le tandem français, a fait savoir lundi une source proche de la société citée par Reuters. GE s'est de son côté dit "déçu".

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les autorités françaises ont récemment approuvé la création d'une agence de financement des collectivités locales, à l'instar de ce qui se fait déjà dans de nombreux pays dans le monde. Grâce à cette agence, qui lancera des emprunts sur le marché obligataire au profit des régions, des départements, des agglomérations ou des villes, les collectivités espèrent diversifier leurs sources de financement. Celles ci sont, pour l'instant, très dépendantes des financements bancaires, particulièrement en provenance de Dexia et des Caisses d'Epargne. Dans le passé, les collectivités se sont déjà associées plusieurs fois pour lever des fonds sur le marché obligataire. Le dernier emprunt date de 2008, lorsque 32 collectivités ont levé 250 millions d'euros. Néanmoins, depuis ces dernières années, l'Acuf (Association des communautés urbaines de France) soutient le lancement d'un véhicule de financement qui bénéficierait de la meilleure note attribuée par les agences (notation " AAA ") et qui pourrait ainsi facilement se refinancer sur les marchés.