BNP PARIBAS anticipe davantage de synergies avec Fortis

01/12/2009 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas attend désormais des synergies annuelles de 900 millions d'euros à partir de 2012, a annoncé le groupe bancaire dans un communiqué. "Les synergies devraient atteindre 900 millions d'euros par an à partir de 2012, dont 850 millions d'euros de synergies de coûts portant sur l'organisation, les systèmes d'information, les locaux, les achats et les ressources humaines", précise le document. En mai dernier, BNP Paribas avait estimé les synergies à 500 millions d'euros. En contrepartie, les coûts de restructuration sont estimés à 1,3 milliard d'euros sur la période 2009-2011. Le 12 mai dernier, BNP Paribas avait fait l'acquisition de 75% de Fortis Banque.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

- Au 30.06.2009, produit net bancaire : 19 470 millions d'euros (+30,6%) - Au 31.12.2008, produit net bancaire : 27 376 millions (-11,8%)

Résultats

- Au 30.06.2009, résultat brut d'exploitation : 8 304 millions d'euros (+52,2%) ; Résultat net part du groupe : 3 162 millions d'euros (-9,3%) - Au 31.12.2008, résultat brut d'exploitation : 8 976 millions d'euros (-27%) ; Résultat net part du groupe : 3 021 millions (-61,4%)

Prévisions

Pas de prévisions chiffrées pour l'année 2009.

Stratégie

Un plan de transformation adopté fin 2008 vise à réduire les risques sur les marchés de capitaux. Pour faire face à un environnement dégradé la banque a également décidé d'accélérer ses programmes de réductions de coûts et de se désengager d'activités non stratégiques (en Thaïlande et en Grèce notamment). Répondant à un accroissement du coût du risque dans ce pays, le groupe mène une restructuration en Ukraine, où les effectifs ont été réduits de 480 personnes et où 81 agences ont été fermées. Des réductions d'effectifs sont également menées en Turquie.

Evènements financiers

BNP Paribas a finalisé l'acquisition de 75% de Fortis Bank, filiale de Fortis qui est la première banque belge, et de 25 % de Fortis Insurance Belgium. Sur le premier semestre, la contribution de Fortis Bank, à présent dénommée " BNP Paribas Fortis ", au résultat net part du groupe s'élève à 261 millions d'euros. Elle est limitée à la période postérieure à l'acquisition soit entre le 12 mai et le 30 juin.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Les comptes semestriels ont souligné la résistance de BNP Paribas et une bonne capacité bénéficiaire ; - Les bonnes performances des trois pôles opérationnels et une bonne maîtrise des coûts ont permis la progression de 52% du résultat brut d'exploitation sur le premier semestre ; - La solvabilité a été encore renforcée sur les six premiers mois de l'année : le ratio de solvabilité Tier one s'établit à 9,3% fin juin, contre 8,8% fin mars et 7,6% fin 2008 ; - La solidité de BNP Paribas lui permet de se refinancer avec la plus faible prime de risque, calculée par le spread CDS (" credit default swap ") ; - L'acquisition de Fortis Bank constitue une opération majeure pour BNP Paribas avec l'ouverture de deux nouveaux marchés domestiques en Belgique et au Luxembourg. Le groupe devient ainsi le numéro 1 de la zone euro en matière de dépôts avec 540 milliards d'euros. Il devient aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro ; - En dépit d'une chute de son résultat net part du groupe en 2008, la banque a décidé de distribuer un tiers de ses résultats sous forme de dividendes (1 euro par action contre 3,35 euros l'année précédente).

Faiblesses

- Le coût du risque a fortement augmenté : à plus de 2 milliards d'euros sur le second trimestre 2009, il a progressé de 207% par rapport au premier trimestre 2008 ; - Le renchérissement du coût du risque a pénalisé la rentabilité de la banque de détail : les provisions les plus élevées concernent la filiale américaine BancWest, et les pays émergents, notamment l'Ukraine et le Golfe.

La valeur et son secteur

Principales activités

Activités de détail (48% du produit net bancaire) ; banque de financement et d'investissement (40%) ; Gestion d'actifs (12%)

Le secteur

Moody's maintient sa perspective " négative " sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.

La valeur dans son secteur

Première banque française, première banque de la zone euro et cinquième banque mondiale.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments: (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) le niveau de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Surveiller le coût du risque qui s'est encore accru sur les derniers mois. - Outre Fortis le groupe ne prévoit pas d'autre acquisition sur 2009.

Rémunération des actionnaires

Dividendes versés

1 euro par action

Taux de distribution des dividendes

33%

Taux de croissance du dividende par action

-70,1%

Rendement

2,5%

Estimations de dividendes par action

1,44 euro en 2009

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective " négative " sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.