AIR LIQUIDE fait évoluer son équipe dirigeante

02/12/2009 - 09:49 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a annoncé la modification de la composition et des responsabilités au sein de l'équipe dirigeante du groupe en raison du départ à la retraite de Klaus Schmieder, Directeur Général Délégué d'Air Liquide. La Direction Générale d'Air Liquide sera composée autour de Benoît Potier, Président-Directeur Général, de Pierre Dufour, Directeur Général Délégué, et de Jean-Pierre Duprieu, Directeur de la société, qui prendra la supervision de la zone Europe et de l'activité Santé. Pascal Vinet a été nommé directeur de la Branche d'Activité Mondiale et des Opérations Santé et François Abrial, directeur des Ressources Humaines du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

- Au 30.06.2009 : 5 937 millions d'euros (-6,8%) - Au 31.12.2008 : 13 103 millions d'euros (+11%)

Résultats

- Au 30.06.2009, résultat opérationnel courant : 889 millions d'euros (-6,5%) ; Résultat net : 596 millions d'euros (-0,8%) - Au 31.12.2008, résultat opérationnel courant : 1 949 millions d'euros (+8,6%) ; Résultat net : 1 220 millions d'euros (+10,8 %)

Prévisions

Grâce à la mise en place de son programme stratégique " ALMA ", la groupe a maintenu son objectif pour l'ensemble de l'année 2009, à savoir des niveaux de chiffre d'affaires et de résultat net proches de ceux de 2008.

Stratégie

Air Liquide a lancé début 2008 le programme ALMA, afin d'accélérer sa croissance et poursuivre l'amélioration de sa compétitivité. Trois objectifs chiffrés à moyen-terme sont liés à ce programme : (i) porter la croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires entre +8% et +10% grâce à un plan soutenu d'investissements sélectifs ; (ii) réaliser 600 millions d'euros de réduction de coûts de 2008 à 2010 ; (iii) maintenir la rentabilité des capitaux employés après impôt (ROCE) entre 11 et 12 %. Pour 2009 le groupe a renforcé ses efforts de réduction de coûts à 300 millions d'euros (contre 250 auparavant). Le montant des investissements pour 2009 reste, lui, maintenu à 1,6 milliard d'euros pour lui permettre d'être bien positionné une fois la crise passée. A la fin du premier semestre 2009, le groupe annonçait être en bonne voie pour atteindre ces objectifs. Par contre, la croissance de 8 % à 10 % par an de l'activité, prévue dans le plan, est en suspens.

Evènements financiers

En mai dernier Air Liquide a émis 400 millions d'euros d'obligations sur une durée de six ans. Cette opération est destinée à refinancer une partie de sa dette à court terme et à améliorer la durée moyenne des financements actuels.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Sur le second trimestre l'activité s'est sensiblement améliorée : les ventes, retraitées des effets de gaz naturel et de change, ont progressé d'environ +1% par rapport à celles du 1er trimestre 2009 ; - La diversité des débouchés a permis à l'activité de résister sur le premier semestre : si la Santé (+6%) et la Grande Industrie (+1.5%) sont en croissance, l'Industriel Marchand (-10%) et l'Electronique (plus de -20%) ont enregistré des difficultés ; - L'action Air Liquide est appréciée pour ses qualités défensives : son activité est réalisée en grande partie (environ 80%) dans des marchés de long terme ou des secteurs peu sensibles aux cycles, tels que la santé ; - Le titre superforme le CAC 40 : début septembre 2009, sur trois ans l'indice affiche une décote de 27% alors que le cours de l'action a progressé de 6% sur la même période ; - Le groupe a maintenu son dividende (à 2,25 euros par action) sur les résultats 2008. En prenant en compte l'attribution gratuite réalisée auparavant, cela correspond à une augmentation du dividende de 10 %. Cet élément souligne la confiance de l'entreprise dans ses perspectives à long terme ; - Air Liquide s'appuie sur un portefeuille clients diversifié, tant en termes de secteurs d'activités que géographiques. Sur les six premiers mois de 2009, le groupe a bénéficié de sa forte implantation en Asie, notamment en Chine, où il a constaté une reprise de l'activité.

Faiblesses

- Comme une grande partie des acteurs de la chimie, Air Liquide subit les difficultés de ses clients, en particulier dans la sidérurgie et l'électronique ; - Si, jusqu'en avril, le groupe prévoyait une croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat net en 2009, ce n'est désormais plus le cas.

La valeur et son secteur

Principales activités

Gaz et Services (84% du chiffre d'affaires), Ingénierie & Construction (8%), Autres activités (8%). Dans la branche Gaz & Services, il existe quatre activités : Industriel marchand (42% du chiffre d'affaires), Grande Industrie (33%), Santé (15%), Electronique (10%)

Le secteur

Les déstockages semblent terminés et ne pèsent plus sur l'activité des grands acteurs. Néanmoins, la plupart des analystes soulignent que si la situation s'améliore, la reprise ne devrait pas intervenir avant 2010, voire même 2011. Certains spécialistes prévoient un recul des volumes en Europe, compris entre 10% et 15% sur 2009, après une chute comprise entre 20% et 40% sur les trois premiers mois de l'année.

La valeur dans son secteur

Leader mondial des gaz pour l'industrie, la santé et l'environnement

Comment suivre la valeur

- Du fait de la régularité de la croissance de son activité et de ses résultats, les analystes accordent à la valeur un caractère défensif. Néanmoins les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés. A ce titre, le secteur de l'automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), qui traverse des difficultés, est à surveiller. De même que celui de l'électronique, en pleine crise. - Les résultats sont également influencés par l'évolution du cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport.

Rémunération des actionnaires

Dividendes versés

2,25 euros par action

Taux de distribution des dividendes

48%

Taux de croissance du dividende par action

+10%

Rendement

3,4%

Estimations de dividendes par action

2,25 euros en 2009

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

La pétrochimie européenne doit faire face à un environnement particulièrement difficile. Face à un recul de la demande, les surcapacités atteignent 15%, selon le président du Syndicat de la chimie organique de base (SCOB). Quant au taux d'utilisation des capacités, il atteint environ 80%, son plus bas niveau depuis plus de dix-neuf ans. La production de composants chimiques intervenant dans la fabrication de matières plastiques a chuté l'an passé : de 9,8% pour l'éthylène et de 5,2% pour le propylène. Réagissant à cette tendance, l'Europe et les Etats-Unis devraient supprimer cette année environ 2 millions de tonnes de capacités de production annuelles. Alors que l'Asie et le Moyen-Orient, qui bénéficient de coûts de production très inférieurs, vont enregistrer un développement de 6 millions de tonnes de capacités de production annuelles. L'autre tendance négative est la volatilité des coûts. Les hausses peuvent parfois être répercutées aux clients, mais avec un décalage dans le temps.