NEOPOST a revu en baisse son objectif de chiffre d'affaires annuel

02/12/2009 - 10:58 - Option Finance

(AOF) - Neopost a publié des résultats trimestriels en léger repli et révisé à la baisse son objectif de chiffre d'affaires 2009. Le fournisseur de solutions de traitement du courrier a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires consolidé de 215,2 millions d'euros, en repli de 2,2% (+1% hors effets de change). Sur neuf mois, le chiffre d'affaires est stable par rapport à 2008 à 672,6 millions d'euros mais il est en baisse de 0,9% hors effets de change. "L'activité du troisième trimestre confirme les signes de raffermissement observés précédemment en Amérique du Nord et au Royaume-Uni et atteste de la stabilisation des ventes d'équipements en Europe Continentale et d'une reprise des ventes à l'Export. Par ailleurs, les revenus récurrents continuent à croître à un rythme soutenu". Cependant ajoute le groupe, "l'amélioration des ventes d'équipements est un peu moins forte que prévu, elle ne sera pas suffisante pour atteindre l'objectif de croissance de chiffre d'affaires 2009 annoncé précédemment, à savoir une hausse de l'ordre de 1%, hors effets de change". Dans ces conditions, il vise désormais un chiffre d'affaires 2009 à taux de change constants proche de celui de l'an dernier. Toutefois, Neopost confirme à nouveau que la marge opérationnelle courante devrait atteindre au moins 25,7% du chiffre d'affaires en 2009. Par ailleurs, le groupe a précisé que le plan d'optimisation des structures, lancé début 2008, était en voie d'achèvement. Comme annoncé précédemment, il ne nécessitera pas de provision complémentaire et devrait générer à horizon 2010 des économies de l'ordre de 6 à 7 millions d'euros par an.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Neopost fabrique des machines à affranchir, des balances postales, des systèmes d'ouverture et de mise sous plis du courrier et propose des services d'affranchissement. C'est le premier fournisseur européen et le deuxième fournisseur mondial d'équipement de salles de courrier et de solutions logistiques. Basé en région parisienne, le groupe est présent directement sur ses principaux marchés : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Canada, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande, Japon, Norvège et Espagne. Neopost a racheté en 2002 son concurrent suisse Ascom Hasler. Cette acquisition majeure lui a permis de renforcer ses positions aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Les points forts de la valeur

- Le groupe a acquis en 2007 le britannique PFE International Limited, acteur mondial des systèmes de mise sous pli qui dispose d'un réseau de distributeurs dans 55 pays. Ce rachat devrait entraîner d' "importantes synergies commerciales ". -Au vu de son secteur d'activité, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible. -La direction mène une politique de retour à l'actionnaire.

Les points faibles de la valeur

- Le marché a du mal à situer l'activité de Neopost, d'où une image quelque peu troublée qui lui est préjudiciable. -La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est donc pénalisée par le ralentissement économique actuel outre-Atlantique ainsi que par les variations du dollar face à l'euro. -Cette situation américaine délicate a conduit le groupe à lancer un profit warning en 2007, ce qui a ébranlé la confiance des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Neopost va bénéficier de la montée en régime de la nouvelle gamme IS qui renforce son positionnement sur le segment moyen de gamme pour les systèmes d'affranchissement. - Dans une moindre mesure, la société profite aussi des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance. Les timbres français sont ainsi passés de 55 à 56 centimes en mars 2009.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.