REXEL actualise ses perspectives annuelles

04/12/2009 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Le distributeur de matériel électrique Rexel a actualisé ses perspectives annuelles à l'aube d'une journée investisseurs organisée à Lyon. Le chiffre d'affaires devrait s'établir entre 11,2 et 11,3 milliards d'euros tandis que La marge d'EBITA ajusté devrait être proche de 4%. La dette financière nette de fin d'année devrait être inférieure à 2,5 milliards d'euros, soit une baisse de plus de 400 millions d'euros par rapport à l'année précédente. Auparavant, le groupe se disait confiant dans la poursuite de l'amélioration séquentielle de sa rentabilité au quatrième trimestre. Sur les neuf premiers mois, Rexel a dégagé un chiffre d'affaires de 8,4 milliards d'euros et une marge d'Ebita de 3,6%. A moyen-terme, et dans un environnement stabilisé, Rexel table sur une croissance organique annuelle supérieure d'au moins un point à celle du PIB des zones d'activité du groupe. Il entend améliorer de façon significative sa rentabilité et générer un niveau élevé de flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts. Jean-Charles Pauze, Président du Directoire de Rexel, a déclaré :"Rexel a clairement défini les axes stratégiques à moyen-terme qui lui permettront de saisir les opportunités en s'appuyant sur la reprise des marchés. Les équipes et les ressources de Rexel sont pleinement mobilisées pour mettre en oeuvre notre stratégie et fournir à nos clients les services et solutions à forte valeur ajoutée qui génèreront une croissance rentable pour le Groupe et renforceront sa position de leader."

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Activité de la société

Rexel est le numéro un mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique basse tension, essentiellement en direction des marchés de l'industriel, du tertiaire et du résidentiel. Le groupe est présent dans 34 pays. Numéro un en Amérique du Nord grâce à l'acquisition de GE Supply en 2006, Rexel détient également des positions fortes en Europe et notamment en France, où il est leader historique. En 2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 10,704 milliards d'euros, réparti entre l'Europe (47%), la zone Amériques (46%) et l'Asie-Pacifique (7%). En mars 2008, Rexel a finalisé le rachat d'Hagemeyer pour 3,1 milliards d'euros. Le français a cédé les activités de distribution de matériel électrique du groupe néerlandais en Irlande à EWL Electric Limited, conformément à la demande de la Commission Européenne. Rexel a également cédé à son compatriote Sonepar les opérations de Hagemeyer hors ACE en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Autriche, Suède et Suisse, ainsi que six agences en Allemagne.

Les points forts de la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer permet au groupe de renforcer son leadership mondial grâce à l'élargissement de sa présence européenne (48% des ventes). -Rexel réalise plus de 50% de ses ventes américaines dans l'industrie, une activité en croissance. -Rexel a une forte capacité à générer du cash flow.

Les points faibles de la valeur

-Le groupe réalise 35% de ses ventes en Amérique et se trouve par conséquent très exposé au ralentissement actuel des marchés de la construction. -Rexel est pénalisé par toute chute des cours du cuivre. En effet, les câbles représentent 15 à 20% des ventes du groupe et 55 à 60% de leur prix dépend du cuivre. -Rexel est une valeur cyclique.

Comment suivre la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer devrait créer d'importantes synergies, évaluées à 50 millions d'euros à l'horizon 2011. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.

Distribution spécialisée

Le marché textile français a poursuivi son recul sur les premiers mois de l'année. Selon l'Institut français de la mode (IFM), sur le premier semestre 2009, la consommation d'articles d'habillement a fléchi de 2,7% en valeur par rapport à la même période de l'an dernier. En euros constants la baisse s'établit à 3,1%. Même les soldes d'été, entre la mi-juin et fin juillet, n'ont pas permis de relancer les ventes. Sur cette période, selon les fédérations professionnelles, le repli de l'activité a atteint entre 2% et 3% par rapport aux soldes de 2008. Par contre, le succès d'Internet ne se dément pas. D'après l'IFM, les ventes à travers ce canal de distribution se sont renchéries de 15% sur le début de l'année 2009. Cette année, son poids pourrait même se rapprocher de celui des grands magasins (soit 5,5% sur le marché de l'habillement). Un potentiel de valorisation existe encore si on examine les données aux Etats-Unis. Dans ce pays, les achats en ligne de vêtements pèsent 8% du marché.