Marchés : la confusion s'accroît

08/12/2009 - 17:24 - Option Finance

(AOF) - Le moral des investisseurs est en berne, pénalisé par une succession de mauvaises nouvelles. Aucune région du globe n'est épargnée. Au Moyen-Orient, la crise à Dubaï ne s'éteint pas aussi rapidement qu'escompté. La Bourse de l'émirat a chuté de 6,12% à un plus bas de 21 semaines tandis que sa voisine d'Abou Dhabi a abandonné 3,36% pour terminer à son plus bas niveau depuis 31 semaines. Les opérateurs attendent des éclaircissements concernant la restructuration du conglomérat public Dubai Word, qui a sollicité un moratoire de six mois sur le remboursement de 26 milliards de dollars de dettes. Les autorités de Dubaï assurent soutenir le conglomérat mais sans garantir sa dette. Alors que la situation tarde à s'éclaircir au Moyen-Orient, le président de la Fed, Ben Bernanke, a refroidi les investisseurs hier soir en déclarant que les Etats-Unis avaient encore un long chemin à parcourir avant que la reprise soit "autonome" et signifié clairement qu'un relèvement des taux n'était pas près d'arriver. Dans cet environnement morose, la décision de l'agence Fitch Rating de dégrader la notation de la Grèce, de A- à BBB+ avec perspective négative - le lendemain de la mise sous surveillance négative par Standard & Poor's - a fini de déstabiliser les opérateurs. Fitch a souligné les fortes inquiétudes causées par les finances publiques du pays et les incertitudes sur la reprise économique. La Bourse d'Athènes chute de 6% tandis qu'à Paris, le CAC 40 s'apprête à clôturer sur une baisse de 1,55%. Selon certains analystes, la chute de la production de l'industrie allemande en octobre (-1,8%), dévoilée une heure avant l'annonce de Fitch, a également contribué à la baisse des marchés européens. Dopé par la remontée de l'aversion pour le risque, le dollar poursuit sa progression face à l'euro. Attendu depuis des mois, le repli de la monnaie unique pourrait se prolonger. La Grève vient d'être dégradée, mais fortement endettés et touchés de plein fouet par la crise, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne inquiètent également les économistes. (P-J.L)