ADP : aucune augmentation des redevances prévue en 2010

09/12/2009 - 10:26 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a annoncé dans un communiqué un gel des tarifs des redevances en 2010, suivie d'une évolution moyenne annuelle des tarifs de 1,38% au-delà de l'inflation sur la période 2010-2015. "Ayant entendu les demandes de modération tarifaire exprimées par les compagnies aériennes dans un contexte économique difficile et tenant compte de l'évolution proposée du périmètre de régulation, Aéroports de Paris propose de retenir (...) une politique tarifaire modérée au profit de la compétitivité des plate-formes parisiennes", écrit le groupe. Le gestionnaire d'aéroports a par ailleurs dévoilé ses perspectives financières pour 2009 et 2010. Il anticipe un chiffre d'affaires en légère croissance et un EBITDA compris entre 850 et 880 millions d'euros. ADP anticipait jusqu'à présent un EBITDA proche de celui de 2008, c'est-à-dire 848 millions d'euros. Pour 2010, compte tenu des hypothèses de trafic et des orientations retenues par le groupe pour la tarification des redevances, ADP anticipe un EBITDA compris entre 850 et 880 millions d'euros également.

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Activité de la société

En 2008, Aéroports de Paris a accueilli 87,1 millions de passagers, soit un trafic en hausse de 0,8% par rapport à 2007. Cette augmentation, même modeste, suffit à faire d'ADP le seul acteur aéroportuaire européen ayant connu une évolution favorable de son trafic passagers en 2008. ADP est aujourd'hui le deuxième groupe de services aéroportuaires en Europe en termes de chiffre d'affaires. Le groupe possède et exploite trois plates-formes en Ile-de-France : Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget , dix aérodromes et un héliport. L'objectif d'Aéroports de Paris est de devenir le groupe aéroportuaire européen de référence par son efficacité, la qualité de ses services, sa gestion environnementale et ses performances économiques. La stratégie du groupe s'articule autour de quatre points : - Accroître l'efficacité et les capacités de ses sites; - Exploiter son potentiel commercial; - Enrichir l'offre de services aux passagers; - Valoriser à moyen terme son potentiel immobilier.

Les points forts de la valeur

- Aéroports de Paris bénéficie de l'attrait de Paris. - Le transport aérien est un secteur en croissance soutenue : le nombre de passagers augmente chaque année. - La formule tarifaire avec des clauses d'ajustement offre au groupe une protection en cas de baisse des revenus. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret.

Les points faibles de la valeur

-La rentabilité des activités d'assistance en escale. -La régulation de l'activité restreint le potentiel de création de valeur. - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Vinci a acquis en janvier 2008 3,3% du capital. Le groupe de BTP se place ainsi au premier rang des prétendants au rachat en cas de privatisation. - L'immobilier sortira du périmètre régulé en 2010. Le groupe pourra alors maximiser le rendement de son important patrimoine foncier. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata, qui représente 230 compagnies aériennes soit 93% du trafic mondial, a révisé à la baisse ses prévisions suite à la remontée du prix du baril de pétrole. D'après ses calculs, son prix moyen est passé de 56 à 61 dollars pour cette année. En juin dernier, l'Association tablait sur des pertes cumulées des compagnies aériennes de 9 milliards de dollars cette année et un retour à l'équilibre possible l'année prochaine. Désormais les pertes pourraient atteindre 11 milliards de dollars en 2009. L'année prochaine, les compagnies devraient également enregistrer de lourdes pertes (3,8 milliards). La crise actuelle a un impact plus fort que celle du 11-Septembre 2001. Ainsi, les pertes combinées de 2008 et de 2009 devraient s'établir à 27,8 milliards de dollars contre 24,3 milliards pour la période 2001-2002. L'activité devrait fortement reculer en 2009 : la baisse pourrait atteindre le taux historique de 15%, le chiffre d'affaires cumulé s'établissant alors à 455 milliards de dollars.