BOEING : lancement du vol inaugural du 787 Dreamliner

15/12/2009 - 14:33 - Option Finance

(AOF) - Boeing s'apprête à lancer le vol inaugural de son 787 Dreamliner, à 10 heures locales. Les analystes estiment à plus de 10 milliards de dollars les investissements du constructeur aéronautique américain dans ce projet. La plupart d'entre eux estiment qu'il faudra plus que 12 mois à Boeing pour achever ses vols d'essais. Boeing a déjà enregistré des commandes pour 840 exemplaires, d'un valeur totale d'environ 140 milliards de dollars. Par ailleurs, le gouvernement britannique a annoncé une commande de 22 hélicoptères de combat Chinook à Boeing.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata ne prévoit pas de retour rapide au taux de croissance qui existait sur la période 2005-2008. Si, en octobre dernier, le trafic aérien mondial a bénéficié d'une demande meilleure de 6% au point le plus bas constaté en mars 2009, elle reste de 5% inférieure au point le plus haut du début de 2008. C'est pourquoi, en dépit de l'amélioration d'octobre, l'association a maintenu sa prévision d'une perte nette de 11 milliards de dollars pour le secteur en 2009. Elle estime que l'année prochaine cette perte nette devrait s'établir à 4 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, les compagnies à bas coût tirent bien leur épingle du jeu et ont réussi à gagner des parts de marché : cette année, elles devraient transporter environ 175 millions de passagers en Europe, soit 17% de plus que l'an passé. La plupart des grandes compagnies, en particulier Air France-KLM, Lufthansa et British Airways, qui cherchent toutes à réduire leurs coûts, s'adaptent. La première à avoir réagi est British Airways, qui a supprimé la restauration sur les vols d'une durée inférieure à une heure et demie et a instauré le second bagage payant.

Aéronautique - Défense

Selon le dirigeant d'Airbus, les deux prochaines années devraient être difficiles pour l'industrie aéronautique, ce qui pourrait entraîner une nouvelle baisse des cadences d'assemblage d'avions. Sa maison mère, EADS, ne peut fournir de prévision précise de résultats pour 2009 du fait des incertitudes liées à ses deux programmes phares - l'A400M (transport militaire) et l'A380. Boeing, de son côté, a fortement abaissé ses prévisions pour 2009, du fait des difficultés liées au développement de ses avions 747-8 et 787. Les industriels français misent beaucoup sur le successeur de l'A320. Ce nouvel avion " vert " devrait permettre un gain de consommation de carburant, et donc d'émissions de CO2, de 50% d'ici à 2020. L'objectif est de créer une rupture technologique avec les concurrents russes et chinois, qui bénéficient de coûts de production beaucoup plus faibles. Sur une période de cinq à six ans, l'industrie aéronautique française souhaite obtenir 800 millions d'euros pour compléter ses recherches sur ce nouvel avion. Elle espère que le grand emprunt lancé par l'Etat français l'aidera à financer ses travaux.