SANOFI-AVENTIS pourrait monter au capital de Zealand Pharma

23/12/2009 - 09:15 - Option Finance

(AOF) - Sanofi-Aventis étudierait une prise de participation pouvant aller jusqu'à 19,9% au capital de la société de biotechnologie danoise Zealand Pharma, selon les informations des Echos. Selon les sources du quotidien, le français serait susceptible de dépenser jusqu'à 100 millions d'euros dans cette opération. Les Echos remarque que Sanofi-Aventis et Zealand Pharma travaillent déjà ensemble sur un traitement du diabète de type 2 et de l'obésité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

- Au 30.06.2009 : 14 545 millions d'euros (+6,7%) - Au 31.12.2008 : 27 568 millions d'euros (-1,7 %)

Résultats

- Au 30.06.2009, résultat opérationnel : 5 944 millions d'euros (+20,7%) ; Résultat net part du groupe : 4 446 millions d'euros (+22,3%) - Au 31.12.2008, résultat opérationnel : 4 394 millions d'euros (-25,7%) ; Résultat net part du groupe : 3 851 millions d'euros (-27 %)

Prévisions

La bonne performance du premier semestre a permis au groupe de relever ses perspectives pour l'exercice 2009. Sanofi-Aventis anticipe désormais pour l'année en cours une croissance du BNPA ajusté hors éléments particuliers d'environ 10%, calculée à taux de change constants, sauf événement adverse majeur (contre au moins 7% auparavant).

Stratégie

Face à l'attaque des génériques, la direction du groupe compte sur deux relais de croissance : (i) l'anti-arythmique Multaq, homologué le 2 juillet aux Etats-Unis et dont la commercialisation était prévue pour l'été 2009, et (ii) l'insuline Lantus. Sanofi-Aventis est engagé depuis fin 2008 dans un large programme de transformation qui implique notamment : - Le renforcement de l'innovation de la Recherche & Développement (R&D) qui s'est déjà traduit par l'abandon de certains projets. L'objectif est de développer des partenariats et de réduire la part de la recherche propre du groupe qui représente actuellement 73% du total des travaux de recherche. - Le développement de la croissance externe afin de compenser l'impact négatif de la perte de brevets des médicaments " blockbusters ", générant plus de 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires. Les domaines visés sont les produits de biotechnologie, les génériques, les vaccins, les produits sans ordonnance (OTC) et les pays émergents. Le groupe s'est engagé à doubler son chiffre d'affaires dans les marchés émergents d'ici 2013. Il vise également à mettre en oeuvre un plan d'économies de 2 milliards d'euros par rapport à 2008 et d'ici à 2013.

Evènements financiers

Lancé dans un programme d'acquisitions de tailles moyennes, le groupe a récemment racheté plusieurs fabricants de génériques. Il a également repris à l'américain Merck sa participation dans leur coentreprise Merial pour 4 milliards de dollars. Merial est le numéro trois mondial du médicament vétérinaire.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- En dépit de la perte de chiffre d'affaires prochaine liée à la l'expiration des brevets, le dirigeant du groupe s'est engagé à maintenir le chiffre d'affaires de 2013 au niveau de celui de 2008 (27,6 milliards d'euros) ; - Les performances du groupe ont été tellement bonnes sur le premier semestre, qu'il a relevé ses perspectives pour l'année pleine ; - Les récentes acquisitions permettent au groupe de se renforcer significativement dans les génériques avec un chiffre d'affaires pro forma 2008 d'environ 1,2 milliard d'euros grâce aux acquisitions de Zentiva, Medley et Kendrick ; - L'arrivée du nouveau directeur général, Chris Viehbacher, donne à la stratégie du groupe une impulsion nouvelle ; - Sanofi-Aventis figure parmi les producteurs de vaccins destinées à lutter contre la grippe A. Il pourrait ainsi voir ses ventes s'accroître entre 300 et 340 millions d'euros cette année ; - En dépit d'un accroissement de la dette nette sur le premier semestre, le groupe dispose d'une structure financière très solide (avec un ratio de dette financière nette sur fonds propres de 22 % à fin juin 2009) lui permettant de mener sa stratégie de croissance externe pour se constituer des relais de croissance ; - Sur les dernières années le dividende par action n'a cessé de croître pour atteindre 2,20 euros sur les résultats 2008 (contre 2,07 l'année précédente) ; - Le groupe bénéficie d'une bonne diversification géographique, les pays émergents représentant 26% de l'activité fin juin 2009 ; - Le titre est sous-valorisé si on tient compte des dernières acquisitions dans le secteur : le cours ne représente que 8 fois les profits attendus cette année, alors que Pfizer a payé plus de 13 fois les résultats de Wyeth, et que Merck va payer Schering-Plough plus de 15 fois ses résultats.

Faiblesses

- Comme les autres acteurs, le groupe est confronté à la concurrence des génériques sur certains de ses produits importants ; - L'environnement des groupes pharmaceutiques est rendu difficile à la fois du fait de la pression des autorités de santé pour réduire les coûts mais aussi de par des barrières réglementaires plus importantes ; - La perte de brevets de plusieurs de ses médicaments phares, devrait conduire à la chute de 30% du chiffre d'affaires de Sanofi Aventis d'ici 2012. Les incertitudes les plus fortes pèsent sur le Lovenox, dont le chiffre d'affaires a progressé de près de 11% en 2008 (à 2,7 milliards d'euros), qui pourrait faire face à l'apparition d'un générique aux Etats-Unis. D'autres menaces pèsent également sur le Plavix (2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008), bien avant la date d'expiration de son brevet en Europe (en 2013) ; - Le Plavix, médicament phare du groupe, n'est plus seulement concurrencé par les génériques : selon une étude présentée lors du congrès de la Société européenne de cardiologie, le Brilinta du laboratoire britannique AstraZeneca serait plus efficace que cet antithrombotique ; - Une incertitude existe quant à l'évolution du capital : ses deux actionnaires de référence, Total et L'Oréal (avec respectivement 11% et 9% du capital) ont annoncé depuis la fin du pacte d'actionnaires, en 2004, leur volonté de se désengager de Sanofi-Aventis d'ici 2012.

La valeur et son secteur

Principales activités

Produits pharmaceutique (90% du chiffre d'affaires), Vaccins humains (10% du CA).

Le secteur

Le secteur de la santé animale attire les convoitises des groupes pharmaceutiques. Le marché offre un certain nombre d'avantages aux laboratoires. Évaluée à 19,2 milliards de dollars dans le monde, la santé animale bénéficie d'une croissance bien supérieure à celle de la pharmacie traditionnelle. De plus, la concurrence des génériques y est pratiquement inexistante. Enfin, les prix de vente sont fixés librement par les industriels car les achats de ces produits ne sont pas remboursés par les autorités.

La valeur dans son secteur

Quatrième groupe pharmaceutique mondial - premier en Europe - leader mondial dans le domaine des vaccins.

Comment suivre la valeur

- Le titre Sanofi-Aventis a un statut de valeur défensive sur un marché pharmaceutique mondial appelé à croître du fait du vieillissement de la population et d'un accès progressif aux médicaments ; - Les évolutions réglementaires et les décisions des autorités sanitaires sont particulièrement importantes pour l'avenir d'un médicament : la pilule anti-obésité Acomplia a arrêté d'être commercialisée suite aux demandes de certaines autorités de santé, alors que le groupe misait beaucoup sur ce médicament. Cet échec a valu le départ du directeur général Gérard le Fur. - Le chiffre d'affaires généré par chaque médicament, la durée de vie des brevets et les résultats des études cliniques, sont des éléments essentiels. - L'évolution de la participation de L'Oréal et Total est à étudier de près et offre au titre un intérêt spéculatif.

Rémunération des actionnaires

Dividendes versés

2,20 euros par action au titre de 2008

Taux de distribution des dividendes

40% du bénéfice net ajusté par action hors éléments particuliers

Taux de croissance du dividende par action

+6,3 %

Rendement

4,9%

Estimations de dividendes par action

2,41 euros en 2009

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Le secteur de la santé animale attire les convoitises des groupes pharmaceutiques. Sanofi-Aventis, a racheté à l'américain Merck sa participation dans leur coentreprise Merial pour 4 milliards de dollars. Merial, est le numéro trois mondial du médicament vétérinaire, avec un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dollars en 2008. Il commercialise " Frontline ", le leader des anti-puces et anti-tiques pour chiens et chats, avec des ventes avoisinant le milliard de dollars. Son autre produit phare est " Ivomec ", un antiparasitaire destiné aux bovins, moutons et porcs. Le marché offre un certain nombre d'avantages aux laboratoires. Évaluée à 19,2 milliards de dollars dans le monde, la santé animale bénéficie d'une croissance bien supérieure à celle de la pharmacie traditionnelle. De plus, la concurrence des génériques y est pratiquement inexistante. Enfin, les prix de vente sont fixés librement par les industriels car les achats de ces produits ne sont pas remboursés par les autorités.