M6 acquiert 100% de la chaîne Téva

07/12/2006 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Le groupe M6, déjà actionnaire à hauteur de 51% de la chaîne Téva, a annoncé la signature d'un protocole visant à acquérir les 49% restants auprès de la Compagnie pour la Télévision Féminine, détenue par les sociétés Marie Claire Album et Hachette Filipacchi Medias. La réalisation du protocole sera effective dans les prochaines semaines. Le groupe de télévision explique qu'il consolide ainsi son portefeuille de chaînes numériques et conforte sa stratégie visant à développer une famille de chaînes puissantes. Créée en Octobre 1996 par ces mêmes actionnaires, Téva, mini généraliste à cible prioritairement féminine, largement diffusée (câble, satellite, ADSL, téléphonie mobile), s'est imposée comme la troisième chaîne du câble et du satellite sur les ménagères de moins de 50 ans abonnées. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. Ainsi, à travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet et a lancé M6 Mobile en 2005. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. En 2005, le chiffre d'affaires des diversifications a été équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), ce qui a porté le flottant à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs.

Les points faibles de la valeur

- La concurrence se renforce de plus en plus avec l'arrivée de la TNT (dans laquelle M6 investit toutefois par le biais de W9, Paris Première, TF6...) et la montée en puissance des chaînes thématiques. - La nécessité stratégique de renforcer les contenus de la chaîne pourrait se traduire par une hausse des coûts de programmation. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.