NRJ GROUP : hausse de 1,8% du chiffre d'affaires 2009

03/02/2010 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - NRJ Group a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires annuel consolidé en hausse de 1,8% à 330 millions d'euros, soutenu par la croissance des activités en développement (pôles Télévision et Diffusion) ainsi que celle des activités du pôle Spectacles et Autres Productions. En revanche, les activités historiques (pôles Médias Musicaux et Evénementiel et Activités Internationales) ont été affectées par la récession économique. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe de médias affiche une hausse de 11,3% à 99,3 millions d'euros. Évoquant la tendance de début d'année, le groupe a souligné que l'environnement économique restait fragile et que la visibilité était toujours faible. NRJ Group dit donc aborder l'année 2010 avec prudence. Les recettes publicitaires sur le mois de janvier 2010 s'inscrivent en légère progression par rapport au mois de janvier 2009 avec une baisse de l'activité sur le média radio et une nette croissance de l'activité en télévision, a précisé le groupe.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les " jeunes ". - Le groupe est engagé dans un projet de rationalisation de ses activités. Le processus d'ouverture du capital de sa filiale Towercast — annoncé en février 2008 mais ralenti par la crise — devrait se préciser en 2010. - Le groupe compense la chute des recettes publicitaires de ses chaînes de radio grâce à sa présence sur la TNT. Les comédies musicales sont également un relais de croissance.

Les points faibles de la valeur

- L'incertitude reste toujours aussi forte, tant sur la conjoncture publicitaire en 2010 que sur la capacité de la station NRJ à faire progresser sa part d'audience. - Le modèle économique du groupe repose sur une structure de coûts fixes élevés. Un recul de 10% du chiffre d'affaires génère une baisse de 8,5 millions d'euros du résultat opérationnel. - Le potentiel des relais de croissance est incertain. Les recettes publicitaires représentent encore plus de 80% des facturations totales. - Les radios musicales sont désormais fortement concurrencées par Internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques). Le groupe doit convaincre de sa capacité à développer une offre complémentaire " on air, on line et on demand ", c'est-à-dire sur les ondes, sur Internet et à la demande. - Les chaînes de radio à l'international du groupe sont en difficulté. - Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs. Le marché spécule même régulièrement sur un retrait de la cote.

Comment suivre la valeur

- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois un spot publicitaire radio est extrêmement rapide à réaliser et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture. - Le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie). - NRJ reste ouvert à toute opportunité d'acquisition, à condition de constater une " forte synergie " avec son coeur d'activité dans les médias. Le marché estime qu'un rapprochement avec NextRadioTV serait pertinent.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Afin de contrer les acteurs de l'Internet, accusés de concurrencer la presse en proposant son contenu en ligne gratuitement, cinq géants de la presse américaine (Condé Nast, Hearst, Meredith, News Corporation et Time Inc.) se sont alliés en créant une société commune. Leur objectif est d'imposer un nouveau standard de lecture en ligne. A travers ce kiosque en ligne commun, le lecteur pourra acheter un article, un exemplaire ou s'abonner à un magazine. Avec un total de 144 millions de lecteurs, les cinq groupes de presse espèrent récupérer les recettes publicitaires qui leur échappaient jusqu'à présent. L'autre opportunité est de pouvoir bénéficier de l'essor du marché des livres numériques. En France, les éditeurs réunis au sein du Syndicat de la presse quotidienne vont prochainement rencontrer les dirigeants de Google pour essayer de faire évoluer la situation. L'AFP (Agence France-Presse) prône un nouveau modèle : Google lui verse désormais une somme forfaitaire sur trois ans pour la reprise de ses dépêches sur son agrégateur de recherches.