SCHNEIDER ELECTRIC signe un accord au Turkménistan

03/02/2010 - 10:05 - Option Finance

(AOF) - A l'occasion de la visite du Président du Turkménistan M. Gourbangouly Berdymoukhamedov en France, Schneider Electric a signé dans le cadre d'un consortium avec la Société Enex un accord avec la Ville de Ashgabat, capitale du Turkménistan, pour la réalisation d'un projet d'amélioration de la fiabilité de l'alimentation en énergie électrique de cette ville de plus de 600000 habitants. "Ce projet a été initié en partenariat avec la société ENEX Process Engineering, contractant belge, en septembre 2008, à la demande des autorités turkmènes. Il vise à améliorer fortement la qualité et la fiabilité du réseau électrique et à faire face au développement très rapide de la ville d'Achgabat entrainant une croissance extrêmement forte de la consommation d'énergie", a précisé le groupe.

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Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

Au 30.09.2009 : 11.705 millions d'euros (-17,6%) Au 30.06.2009 : 7.755 millions d'euros (-13,9%) Au 31.12.2008 : 18,311 milliards d'euros (+5,8%)

Résultats

Au 30.06.2009, EBITDA : 791 millions d'euros (-41,8%) ; résultat net : 346 millions d'euros (-59,3%) Au 31.12.2008, EBITDA : 2.754 millions d'euros (+7,5%) ; résultat net : 1.723 millions d'euros (+6,3%)

Prévisions

Compte tenu de la tendance du troisième trimestre et du plan de réduction des coûts en ligne avec ses attentes, le groupe a révisé à la hausse son objectif 2009 de marge EBITA à environ 12,5% avant coûts de restructuration (contre 12% auparavant). Il estime également que la baisse organique du chiffre d'affaires au deuxième semestre sera d'une ampleur légèrement moins importante que celle du premier semestre, alors qu'il estimait auparavant qu'elle serait en ligne avec celle du premier semestre.

Stratégie

A travers son nouveau plan stratégique, "One", le groupe a l'ambition de réduire les coûts de 1,6 milliard d'euros d'ici à 2011. L'entreprise a économisé 300 millions d'euros au premier semestre sur ses fonctions support telles que le marketing. Le plan stratégique prévoit également que le groupe devienne leader des " nouvelles économies " en 2011, date à laquelle il compte réaliser la moitié de ses coûts de production dans les pays émergents. Pour Schneider Electric, l'efficacité énergétique constitue une opportunité de croissance et de différenciation.

Evènements financiers

Alstom et Schneider Electric ont été choisis pour reprendre la branche de transmission et distribution d'électricité (T&D) d'Areva. Néanmoins cette opération de 4,09 milliards d'euros suscite des remous car il est reproché à l'Etat, actionnaire majoritaire d'Areva, d'avoir choisi les français face à General Electric et Toshiba. Ce dernier pourrait d'ailleurs déposer un recours au Conseil d'Etat. De plus, les salariés d'Areva T&D étaient opposés à la scission en deux entités. En effet, Alstom récupère les deux tiers de l'activité, la transmission d'électricité (très haute et haute tension), tandis que Schneider Electric s'empare de la distribution d'électricité (moyenne tension). Cette acquisition permet à Schneider Electric, déjà présent dans la distribution d'électricité, de devenir le second acteur mondial sur le marché de la moyenne tension électrique, devant Siemens et juste après ABB. Le groupe espère un effet positif sur le bénéfice net par action dès la première année et un impact relutif de 5 à 10% par la suite. Il espère finaliser le rachat au printemps 2010. Compte tenu de la forte génération de trésorerie attendue au deuxième semestre, qui devrait porter la position de trésorerie disponible au bilan à environ 3 milliards d'euros à fin d'année 2009, cette transaction sera financée intégralement par l'utilisation de liquidités disponibles.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Le groupe bénéficie de positions solides dans ses activités et dans les pays émergents. Il devrait, en particulier tirer partie de sa présence en Chine : dans ce pays, le PIB devrait croître de 10,8% l'année prochaine ; - Au troisième trimestre, la bonne surprise est venue des pays émergents, qui représentent environ un tiers des ventes, et dont la performance est nettement supérieure à celle des marchés traditionnels ; - L'objectif de marge EBITA a été révisé à la hausse pour 2009 ; - Le dividende par action a augmenté de 3,30 euros à 3,45 euros entre 2007 et 2008 ; - Sur le premier semestre 2009, dans un environnement pourtant dégradé, le groupe est parvenu à améliorer son autofinancement libre de 7,6% à 726 millions d'euros : il représente 9,4% du chiffre d'affaires, contre 7,5% au premier semestre 2008 ; - Grâce à cette forte génération de trésorerie, l'endettement net a été ramené à 4.142 millions d'euros (contre 5.220 millions d'euros au 30 juin 2008), permettant une amélioration de 16 points du ratio dette / capitaux propres, qui s'établit à 37% au 30 juin 2009 ; - Son ambitieux plan de réduction des coûts devrait lui permettre de limiter les effets de la crise. La bonne exécution de ce programme a été soulignée au premier semestre 2009 ; - La réorientation vers l'efficacité énergétique permettra à Schneider de bénéficier de l'augmentation des dépenses de certains gouvernements en faveur de l'écologie, en particulier aux Etats-Unis ; La reprise partielle d'Areva T&D, autofinancée en intégralité, qui renforce les positions concurrentielles de Schneider, offre un potentiel de valorisation au titre.

Faiblesses

- L'agence de notation Moody's a dégradé de "stable" à "négative" sa perspective sur la notation 'A3/Prime-2' attribuée au groupe Schneider ; - Les chiffres du troisième trimestre soulignent que la conjoncture reste difficile dans les pays développés, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis ; - L'activité d'Automatisme et de contrôles, étroitement liée à l'investissement industriel, est très affectée par la dégradation de la conjoncture économique avec une chute de 24,9% de son activité organique sur les neuf premiers mois de l'année ; - Schneider pâtit d'un cycle d'activité court (avec un carnet de commandes qui ne représente que 1 à 2 mois de ventes) ce qui renforce le manque de visibilité ; - Certains investisseurs considèrent que l'action, dont le cours a beaucoup progressé sur les derniers mois (hausse d'environ 47% sur les 6 dernies mois) ne présente pas de potentiel de valorisation, et que son prix intègre désormais les éléments positifs.

La valeur et son secteur

Principales activités

Distribution électrique (57% du chiffre d'affaires), Automatismes et contrôles (29%), Energie sécurisée (14%)

Le secteur

Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.

La valeur dans son secteur

Fait partie des leaders mondiaux dans chacun de ses métiers : leader mondial des équipements électriques basse tension et numéro deux pour la moyenne tension (après l'opération relative à Areva T&D).

Comment suivre la valeur

Les équipementiers électriques sont très sensibles à l'évolution du marché immobilier. De plus, de par sa présence en Europe et en Amérique du Nord (qui représentent tous deux 69% de son activité sur les neuf premiers mois de 2009), le groupe est très sensible à l'évolution de la conjoncture sur ces deux continents. Schneider souhaitant sensiblement accélérer sa présence dans les pays émergents, les acquisitions sont à surveiller. Surveiller l'évolution de prévision de marge opérationnelle pour 2009. Suivre l'aboutissement du recours potentiel devant le Conseil d'Etat du repreneur malheureux, Toshiba, concernant la reprise d'Areva T&D par Alstom et Schneider.

Rémunération des actionnaires

Dernier dividende versés

3,45 euros par action

Taux de distribution des dividendes

49%

Taux de croissance du dividende par action

+4,5%

Rendement

4%

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.