CIMENTS FRANCAIS : décroissance organique de 13,4% en 2009

03/02/2010 - 18:34 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Ciments Français pour l'année 2009 s'est élevé à 4,215 milliards d'euros en diminution de 11,7% par rapport à 2008. La décroissance organique a atteint 13,4%. Cette baisse de l'activité a eu lieu malgré une bonne tenue des prix de vente, a précisé le groupe. Les volumes vendus, à périmètre comparable, sont en baisse de 8,9 % dans l'activité ciment à 46,5 millions de tonnes, de 17,8 % dans les granulats à 39,1 millions de tonnes et de 21,5 % dans le béton prêt à l'emploi à 11,2 millions de mètres cubes. Ciments Français a indiqué que la diminution a été moins prononcée au quatrième trimestre pour l'ensemble des activités. A propos des résultats 2009, le groupe a confirme sa prévision d'un résultat opérationnel en baisse par rapport à 2008, en ligne avec les résultats des neuf premiers mois. " L'efficacité de la gestion, en particulier du besoin en fonds de roulement, a permis de réduire sensiblement l'endettement en fin d'année 2009 ", a ajouté Ciments Français.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe. - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients. - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient. Le groupe souhaite également accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers. - Le projet de fusion entre le cimentier et sa maison mère, Italcementi, qui détient 82% du capital, est abandonné. Les deux entités doivent poursuivre leurs efforts pour simplifier leur organisation. - Le faible flottant de Ciments Français limite l'attrait du titre auprès des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, laquelle représente 30 à 35% des coûts de production du ciment.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les acteurs doivent s'adapter à deux défis : la crise et un meilleur respect de l'environnement. Pour affronter la crise, la plupart, à l'instar de Saint-Gobain, ont mis en place des plans de réduction des coûts. Quant au respect de l'environnement, selon les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement, la consommation énergétique moyenne du parc de bâtiments, estimée à 240 kWh/m2/an, doit être ramenée à 50 kWh/m2/an en 2050. Les acteurs du secteur de la construction comme de celui des matériaux de construction innovent pour satisfaire ces exigences. Ainsi Lafarge et Bouygues Construction ont coopéré pour créer une nouvelle gamme de bétons isolants prêts à l'emploi, Thermedia. Ce produit diviserait par trois la conductivité thermique par rapport à un béton standard et limiterait donc les déperditions thermiques des bâtiments. Il ne sera lancé qu'en septembre 2011. Lafarge et Bouygues avaient déjà mis au point dans le passé un béton léger, le Ductal. Les distributeurs de matériaux s'adaptent également, et commercialisent de nouveaux matériaux, en particulier les panneaux photovoltaïques.