FAURECIA a réduit ses pertes en 2009

09/02/2010 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - L'équipementier automobile Faurecia a fait état d'une perte nette annuelle part du groupe 2009 de 433,6 millions d'euros contre une perte de 574,8 millions d'euros en 2008. Sur l'ensemble de l'exercice, la marge opérationnelle est négative de 91,7 millions d'euros. Le plan Challenge 2009 a permis de réduire les coûts de 663 millions d'euros sur l'année, a souligné le groupe dans un communiqué. Le chiffre d'affaires consolidé s'est établi à 9,2922 milliards d'euros à comparer à 12,0107 milliards d'euros en 2008, en baisse de 22,2% à taux de change et périmètre constants. Le Plan Challenge 2009, mis en place fin 2008 pour permettre à Faurecia de sortir renforcé de la crise du secteur, s'est déroulé efficacement et a produit les résultats attendus sur l'ensemble de l'exercice, a commenté le groupe. Faurecia estime que la reprise de la production automobile mondiale, amorcée au second semestre de 2009 devrait se poursuivre au premier semestre de cette année. Dans ce contexte, les perspectives de croissance des ventes de produits de Faurecia sur l'ensemble de l'année 2010 sont de l'ordre de 4%, à structure comparable et sur le nouveau périmètre, incluant Emcon echnologies et Plastal Allemagne. Le premier semestre 2010 devrait connaître une croissance plus soutenue. Sur cette base, Faurecia s'est fixé comme objectifs en 2010 : une nouvelle baisse de 5% du point mort ; une marge opérationnelle supérieure à 200 millions d'euros ; un résultat net avant impôt positif ; un cash flow net positif.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille de clients relativement équilibré. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est également bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. - Avec l'acquisition fin 2009 de l'Américain Emcon Technologies, Faurecia frappe un grand coup : le groupe devient leader des technologies de contrôle des émissions de CO2 (filtres à particules, catalyseurs, etc.) et investit un segment à forte valeur ajoutée avec une croissance annuelle moyenne estimée à 7%. - Sa politique de R&D lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.

Les points faibles de la valeur

- La crise sur les marchés automobiles a stoppé net le redressement des performances opérationnelles du groupe. - Faurecia fabrique des produits moins sophistiqués (sièges, planches de bord, portes...) que d'autres équipementiers et subit par conséquent une pression plus forte sur les prix de la part des constructeurs.

Comment suivre la valeur

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance. - Les perspectives données pour le début 2010 seront déterminantes. Le retour durable aux bénéfices est possible si la reprise des volumes est au rendez-vous. - Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon va diluer la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Selon le Clepa, association qui représente les fournisseurs automobiles européens, le nombre de faillites parmi les équipementiers automobiles pourrait atteindre 500 cette année en Europe. En France, la Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules) estime que l'activité du secteur devrait chuter de 20% à 25% cette année. Le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), mis en place cette année, a déjà aidé financièrement huit entreprises de la branche. 182 millions d'euros ont été distribués, sur une enveloppe disponible de 600 millions. Peugeot PSA a consacré cette année plus de 2 milliards d'euros en faveur de ses équipementiers. Il devrait continuer à aider ses fournisseurs car certains d'entre eux sont en difficulté. En contrepartie, il entend être plus exigeant avec une quinzaine de fournisseurs en leur demandant d'assumer une plus grande part du développement des nouveaux véhicules grâce à des relations beaucoup plus étroites. Les équipementiers vont donc devoir investir davantage dans la R&D, ce qui risque de grever leur rentabilité.