VILMORIN : ventes en hausse de 2,7% au premier semestre

09/02/2010 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Vilmorin du premier semestre 2009-2010, clos au 31 décembre 2009, s'est élevé à 314,2 millions d'euros, en progression de 2,7 % à données courantes et de 2,5 % à données comparables. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'est établi pour le premier semestre à 173,8 millions d'euros en progression de 7,8 % par rapport au premier semestre 2008-2009. Retraitée à données comparables, cette évolution est de + 8 %, a précisé le semencier. Le chiffre d'affaires de l'activité grandes cultures s'élève pour le premier semestre à 116,1 millions d'euros, en recul de 3,4 % par rapport au premier semestre 2008-2009. Le chiffre d'affaires de l'activité produits de jardin a atteint 23,7 millions d'euros au 31 décembre 2009, en retrait de 0,8 % à données courantes. Vilmorin a également annoncé la signature d'un accord de co-entreprise (50/50) avec la société DonMario, figurant parmi les premiers semenciers argentins. "Cette alliance, portant sur les semences de blé, permettra de commercialiser en Argentine (premier producteur de blé en Amérique du Sud) et plus largement sur ce continent, de nouvelles variétés issues du rapprochement des ressources génétiques et des technologies de Vilmorin et de DonMario", a expliqué Vilmorin. "Le chiffre d'affaires du premier semestre ne représente en moyenne que moins d'un tiers des ventes annuelles de Vilmorin. Sur les bases précédemment commentées, Vilmorin confirme ses objectifs globaux pour 2009-2010 tels que communiqués en octobre dernier (croissance dans la moyenne des derniers exercices)", a indiqué le groupe concernant ses perspectives.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits avec un recentrage stratégique sur les marchés professionnels. - Vilmorin entend conforter son leadership sur le blé, première espèce cultivée au monde. Le groupe a signé fin 2009 une alliance stratégique avec la société américaine Arcadia. Ce rapprochement permettra de concevoir des semences de blé à haut rendement et nécessitant environ deux fois moins d'intrant azoté que des cultures conventionnelles. Le groupe va pouvoir conquérir des marchés internationaux. - Les efforts de Vilmorin en R&D sont importants, l'objectif étant de pouvoir développer à l'horizon 2014 ses propres plantes transgéniques de soja ou de maïs. Le budget de R&D représente 10% du chiffre d'affaires. - Le groupe bénéficie d'une tendance de croissance de long terme avec la hausse des besoins alimentaires et la progression du taux d'utilisation des semences commerciales.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe. - Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. - Le groupe est soumis aux aléas climatiques. Son activité est par ailleurs saisonnière. - Le groupe dispose toujours d'une faible visibilité sur les arbitrages qui seront réalisés entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs/soja.

Comment suivre la valeur

- Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - Le groupe est sensible à la volatilité des prix des matières premières agricoles. - Le groupe souhaite réaliser des acquisitions ciblées de préférence dans les pays émergents, en Chine notamment, où il doit encore renforcer sa présence. - L'impact de la technologie qui sera développée avec Arcadia ne sera pas immédiat pour Vilmorin : elle devrait exiger 7 ans de développement avant la commercialisation des produits sur le marché.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Les intervenants sont bien conscients qu'ils doivent adapter leur offre à la demande en temps de crise. Si, contrairement à Danone, Nestlé ne veut pas réduire ses prix, il consolide toutefois son positionnement sur des produits accessible à tous. Initialement destinés aux pays émergents, ces articles sont aujourd'hui développés dans les pays matures. Dans le même temps le groupe suisse a renforcé ses investissements publipromotionnels et ses dépenses de recherche et développement, avec l'objectif de proposer des produits à forte valeur ajoutée. Sur le long terme, les géants du secteur considèrent que la santé fait partie de leur axe majeur de développement. En Chine, Danone, qui a perdu son bras de fer contre son partenaire Wahaha, et devra finalement céder ses parts pour cinq fois moins que le montant initialement demandé, va se développer seul. Il se recentre sur les produits à forte valeur ajoutée orientés vers la santé, en lançant un yaourt Bio.