BOURBON : hausse de 3,1% du chiffre d'affaires 2009

10/02/2010 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de l'année 2009 de Bourbon s'élève à 960,5 millions d'euros, en progression de 3,1% par rapport à l'année précédente (-1,6% à taux de change constant). La Division Offshore, qui représente plus de 84% de l'activité du groupe de services maritimes destinés au secteur pétrolier a connu une croissance annuelle de 20,5% avec un chiffre d'affaires de 809,9 millions d'euros alors que la Division Vrac a vu son chiffre d'affaires réduit à 119,3 millions d'euros (-49,2% par rapport à 2008) sous l'effet de la baisse des tarifs d'affrètement. La part du chiffre d'affaires Offshore réalisée avec des navires affrétés est en baisse sur l'année. Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre s'établit à 231,5 millions d'euros, en baisse de 10,3% par rapport au quatrième trimestre 2008, du fait notamment de la baisse de l'activité des compagnies pétrolières et de son impact sur la Division Offshore. " Avec 71 nouvelles unités entrées en flotte en 2009, le chiffre d'affaires annuel des seuls navires Offshore en propriété de Bourbon a connu une croissance de 27% et le recours à l'affrètement s'est fortement réduit dans un contexte de diminution des dépenses des compagnies pétrolières ", déclare Jacques de Chateauvieux, P-DGde Bourbon. " Cette tendance, qui a été particulièrement marquée en fin d'année dernière, devrait encore influencer l'activité de ce début d'année. Les effets de la reprise des investissements qui s'amorce ne seront perceptibles qu'au second semestre 2010 ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les forces de la valeur

- La stratégie de Bourbon - dans le vrac comme pour les services aux compagnies pétrolières - est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires - La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive. Dans le cadre de son plan de développement à l'horizon 2012 le groupe a donc décidé de porter le nombre de vraquiers détenus en propre à 22. - Bourbon dispose de la flotte la plus récente dans les navires de services pétroliers et donc d'un argument commercial fort.

Les faiblesses de la valeur

- Le groupe subit la pression à la baisse sur les prix du fait d'un environnement pétrolier dégradé. Il est également pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité. - Dans le Vrac, le contexte est toujours difficile à appréhender avec une amélioration des taux de fret mais des décalages dans la livraison de nouveaux navires. - Le plan de développement est financé par la dette. Certains analystes anticipent un taux d'endettement proche de 140% en 2010.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril. - La faiblesse du dollar pénalise le groupe étant donné que le chiffres d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'environnement pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.