EDF ENERGIES NOUVELLES : résultats annuels meilleurs qu'attendu

10/02/2010 - 09:03 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a publié des résultats annuels 2009 en forte hausse et supérieurs aux objectifs fixés par le groupe. Le résultat net a progressé de 38,7% à 97,9 millions d'euros. L'Ebitda affiche une hausse de 47,3% à 334,2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en augmentation de 15,5 % à 1,1731 milliard d'euros. Pour 2010, le spécialiste des énergies renouvelables vise un Ebitda entre 430 et 450 millions d'euros, soit, hors éléments non-récurrents, une nouvelle croissance de 37 % à 43 %. Gilbert Dupont attendait un chiffre d'affaires 2009 de 1,0465 milliard d'euros, en hausse de 4%, intégrant un chiffre d'affaires estimé pour le quatrième trimestre de 337,9 millions, en baisse de 10,6% par rapport à un quatrième trimestre 2008 particulièrement élevé. L'estimation d'Ebitda de l'analyste se situait à 302,2 millions, soit légèrement au-dessus du haut de la fourchette du groupe. De son côté, le consensus FacSet tablait en moyenne sur un chiffre d'affaires de 986 millions d'euros, un Ebitda de 301 millions et un résultat net de 85 millions. A l'occasion de cette publication, Pâris Mouratoglou, Président du Conseil d'administration, a déclaré : "l'année 2009 a été une très belle année pour EDF Energies Nouvelles. Dans un contexte difficile, nous avons maintenu notre rythme de développement et affichons, une fois encore, des performances opérationnelles et financières en très forte croissance et au-delà des attentes". "L'éolien a poursuivi son développement dans tous les pays où nous sommes implantés et le solaire photovoltaïque a pris de l'ampleur, dépassant largement les objectifs annuels de capacités que nous avions annoncés il y a un an". "L'année 2009 a également été marquée par le décollage des Energies Réparties et notamment du solaire photovoltaïque résidentiel qui présente également un potentiel de développement très important". "Pour 2010, nous sommes confiants dans notre capacité à délivrer, une fois encore, une croissance forte et rentable".

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Les points forts de la valeur

- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables. Elles constituent d'ailleurs l'un des moteurs des plans de relance actuels. - Les tarifs de vente de l'électricité produite par ses centrales éoliennes sont, dans la plupart des pays où le groupe évolue, fixés pour plusieurs années, et de surcroît indexés sur l'inflation. - Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaïque). - L'adossement à EDF est un atout indéniable.

Les points faibles de la valeur

- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets. - Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

Comment suivre la valeur

- Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'horizon 2012 - Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteints par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.