NEXANS : rentabilité opérationnelle conforme en 2009

10/02/2010 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Nexans a annoncé une marge opérationnelle 2009 de 241 millions d'euros, soit 6% du chiffre d'affaires à cours des métaux non ferreux constants, contre 8,9% en 2008. Le spécialiste du câble a atteint son objectif. Nexans a également, comme prévu, enregistré un résultat net part du groupe à l'équilibre. Il s'est établi à 8 millions d'euros contre 82 millions d'euros en 2008. Hors restructurations, effet cuivre et plus-values de cessions, il s'élève à 103 millions d'euros. En revanche, la décroissance organique s'est avérée plus importante que prévu : 17,2%. Elle devait s'inscrire dans le bas de la fourchette de -10% à -15%. " Le second semestre s'est avéré plus difficile que le premier dans le marché du bâtiment et sur certains marchés industriels ", a expliqué le groupe. A cours des métaux non ferreux constants, le chiffre d'affaires a atteint 4,026 milliards d'euros contre 4,776 milliards d'euros en 2008. Le consensus Thomson Reuters était de 4,218 milliards d'euros. Nexans va proposer un dividende d'une euro, soit une distribution d'environ 30% du résultat courant consolidé de l'exercice.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées de taille moyenne. Le groupe vise notamment les pays en développement. - Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Malgré les à-coups conjoncturels, le groupe reste positionné sur des secteurs de croissance à long terme avec d'importants besoins à créer ou à renouveler en infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement. Le groupe devrait à ce titre profiter des plans de relance.

Les points faibles de la valeur

- Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui a été touché de plein fouet par la crise du marché immobilier. 2010 devrait encore être une année difficile avec tout au plus une stabilisation des ventes. - Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

Comment suivre la valeur

- Nexans est une valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. - Malgré la fusion avortée entre Prysmian et Draka, la consolidation du marché du câble au niveau mondial est en ordre de marche. - Bien que marginal à ce jour, le développement des énergies éoliennes est un vecteur de croissance pour le groupe dans le futur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Après trois baisses trimestrielles consécutives, le cabinet IDC estime que le marché mondial des téléphones mobiles a progressé de 5,6% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, avec 287,1 millions d'articles vendus. Néanmoins, sur un an, le marché chute de 6%. Dans un secteur qui reste encore convalescent, le leader mondial, Nokia, est le grand perdant : sur un an, sa part de marché globale a reculé de 38,6% à 37,8% au troisième trimestre. Le groupe finlandais a annoncé une baisse de 20% de son chiffre d'affaires trimestriel et une part de marché dans les smartphones qui s'est affaissée de 41% à 35% au troisième trimestre. Le marché des smartphones continue à représenter un vrai eldorado pour les fabricants, en bénéficiant d'un taux de croissance à deux chiffres. Si l'offre dans ce domaine était très limitée il y a quelques mois encore, et se limitait à l'iPhone d'Apple et au BlackBerry de la société RIM, les équipementiers misent de plus en plus sur ce créneau pour relancer leur développement. Pour certains, ces produits représentent même un enjeu vital : Motorola, qui n'a rencontré aucun succès depuis 2005, compte rebondir grâce aux lancements de deux smartphones avec clavier azerty et écran tactile, qui utilisent le système d'exploitation Androïd de Google.

Biens d'équipement

Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.