LAGARDERE réitère ses objectifs 2009

11/02/2010 - 09:34 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé 2009 de Lagardère SCA s'élève à 7,892 milliards d'euros, soit une baisse limitée à - 3,9% en données brutes et à - 4% à données comparables. Le groupe de médias a réitéré ses perspectives 2009. Le groupe devrait être proche de la partie supérieure de son objectif de variation de résultat opérationnel courant, hors Lagardère Active, qui était compris entre une stabilité et une baisse n'excédant pas 10% à parités de change constantes. En revanche, il ne communique toujours pas de prévisions pour Lagardère Active. Lagardère a rappelé que chaque baisse de 1% du chiffre d'affaires publicitaire a un impact de - 8 millions d'euros à - 10 millions sur le résultat opérationnel courant en année pleine.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

Au 30.09.2009 : 5.820 millions d'euros (-3,7% en publié et -3,9% en comparable) Au 30.06.2009 : 3.720 millions d'euros (-2,2%) Au 31.12.2008 : 8.214 millions d'euros (+3,1% à données comparables)

Résultats

Au 30.06.2009, Résultat opérationnel courant consolidé (Résop) : 186 millions d'euros (-27%) - Résultat net consolidé - part du groupe : 336 millions d'euros (-80%) Au 31.12.2008, Résultat opérationnel courant consolidé (Résop) : 647 millions d'euros (+1,9%) - Résultat net consolidé - part du groupe : 593 millions d'euros (+11,1%)

Prévisions

Compte tenu d'un effet de base plus favorable (moindre croissance de l'activité enregistrée au quatrième trimestre 2008), la baisse des ventes attendue sur le dernier trimestre 2009 pourrait être inférieure à celle constatée à fin septembre. Pour Lagardère Publishing, contrairement aux autres divisions du groupe, la base de comparaison va être particulièrement difficile, les ventes ayant crû de près de 6,0% à données comparables au quatrième trimestre 2008 en raison du succès de la saga Twilight de Stephenie Meyer. Le rythme de croissance devrait donc se ralentir sensiblement. Pour Lagardère Active, la visibilité reste très réduite. Il est à prévoir que la tendance baissière observée au troisième trimestre 2009 se confirme. Néanmoins, la baisse pourrait être un peu moins marquée en fin d'année compte tenu d'une base de comparaison plus favorable. Pour Lagardère Services, l'effet base sera plus favorable tandis que le redressement du trafic aérien pourrait favoriser un léger redressement du rythme de progression des ventes en particulier en Asie. Lagardère Sports a dû connaître une fin d'année 2009 difficile compte tenu des tensions sur le marché des droits médias en Europe (effet secondaire de la faillite de Sétanta) et, dans une moindre mesure, sur celui du sponsoring. Lagardère a revu la prévision de son résultat opérationnel courant (hors Lagardère active), dont la baisse est désormais attendue dans une fourchette de 0 à 5%, au lieu de 0 à 10% précédemment.

Stratégie

En mars dernier Lagardère a annoncé la mise en place du plan "One Step Further ", visant à réduire ses coûts, qui comprend 250 suppressions de postes en Espagne, Italie, États-Unis, Russie et quelques suppressions également en France. Ce plan inclut également un gel des salaires dans tous les pays. Les réductions de coûts devraient avoir un impact positif d'au moins 90 millions d'euros en 2009. A fin septembre 2009, l'avancement du plan d'économie " One Step Further " était légèrement en avance par rapport aux prévisions.

Evènements financiers

Au sein de Lagardère Active, le groupe cherche à réaliser des mesures économiques drastiques au niveau des réseaux d'antennes locales de ses deux stations musicales, RFM et Virgin Radio, face à une crise du secteur de la radio qu'il considère comme étant structurelle. Lagardère souhaite également céder Europe 1 Sport, sa radio parisienne d'information sportive. En Septembre dernier, Lagardère a émis, avec succès, des obligations à taux fixe (4,875%) pour 1 milliard d'euros échéance 2014. Cette opération, qui représente la première émission obligataire de l'histoire du groupe, lui permet de diversifier ses sources de financement et d'allonger la durée moyenne de son endettement. Après la cession de 2,5% dans EADS, survenue en mars 2009, le groupe Lagardère détient une participation de 7,5% dans le groupe aéronautique.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille d'activités équilibré dans les médias, avec des activités cycliques (presse et audiovisuel), qui dépendent des revenus publicitaires, et des métiers contra-cycliques, tels que la distribution et les livres, qui résistent mieux en cas de retournement conjoncturel ; - L'objectif de résultat opérationnel courant (hors Ladardère active) pour 2009 a été légèrement relevé ; - Sur les neuf premiers mois, Lagardère Publishing (pôle édition) a confirmé son caractère défensif en enregistrant une augmentation de 8,3% de son activité ; - Lagardère bénéficie d'une structure financière solide avec un ratio de dette financière nette / fonds propres de 50,4% à fin juin 2009 ; - Le dividende par action, maintenu à 1,30 euro sur les résultats 2008, procure un bon rendement de 4,6% ; - Certains analystes estiment que le cours du titre bénéficie d'un bon potentiel de valorisation du fait de la vente probable à Vivendi de la participation de 20% au capital de Canal+.

Faiblesses

- Le statut de commandite par actions de la société, en séparant l'exercice du pouvoir de la détention du capital, empêche toute tentative d'OPA, qui pourrait offrir un potentiel de valorisation au cours du titre ; - Le chiffre d'affaires publié à fin septembre 2009 a été inférieur aux attentes des analystes ; c'est une nouvelle fois Lagardère Active (presse et audiovisuel) qui a le plus souffert en enregistrant une baisse de 19,1% de son activité ; - L'activité défensive, Lagardère Publishing (Edition) pourrait, à moyen terme, subir une pression forte sur les prix, en raison du développement des livres électroniques ; - De façon structurelle, les magazines perdent des parts de marché face aux autres médias et subissent une chute de leurs recettes publicitaires ; - La réduction des ventes chez Lagardère Active n'est que partiellement compensée par les mesures de réductions de coûts, expliquant la contraction du Resop plus conséquente pour ce pôle que pour le reste du groupe ; - L'absence de visibilité sur les recettes publicitaires va peser sur l'activité médias du groupe, sachant que chaque baisse de 1% du chiffre d'affaires publicitaire a un impact d'environ 8 à 10 millions sur le Resop en année pleine et avant toute mesure d'économie.

La valeur et son secteur

Principales activités

- Médias (Lagardère Active : Presse, audiovisuel) : 22,5% du chiffre d'affaires du 1er trimestre 2009 ; - Edition (Lagardère Publishing) : 26% du CA - Services (activité de détails) : 44% du CA - Lagardère Sports : 7,5% du CA

Le secteur

Afin de contrer les acteurs de l'Internet, accusés de concurrencer la presse en proposant son contenu en ligne gratuitement, cinq géants de la presse américaine (Condé Nast, Hearst, Meredith, News Corporation et Time Inc.) se sont alliés en créant une société commune. Leur objectif est d'imposer un nouveau standard de lecture en ligne. A travers ce kiosque en ligne commun, le lecteur pourra acheter un article, un exemplaire ou s'abonner à un magazine. Avec un total de 144 millions de lecteurs, les cinq groupes de presse espèrent récupérer les recettes publicitaires qui leur échappaient jusqu'à présent. Sur Internet, Lagardère Active a pour atout ses 16 sites, dont le nombre de visiteurs uniques dépasse le million. En France, l'AFP (Agence France-Presse) prône un nouveau modèle : Google lui verse désormais une somme forfaitaire sur trois ans pour la reprise de ses dépêches sur son agrégateur de recherches.

La valeur dans son secteur

Groupe de média comptant parmi les leaders mondiaux de ce secteur.

Comment suivre la valeur

Lagardère est une valeur défensive grâce à trois métiers (livres, distribution, droits sportifs). Moins de 20% de son chiffre d'affaires est issu de la publicité. L'activité Presse est non seulement sensible à la variation des revenus publicitaires mais aussi au cours du papier, qui constitue sa matière première de base. Le désengagement progressif d'EADS, maison mère d'Airbus, présente l'avantage d'atténuer l'image de holding diversifié, qui est une source de décote du titre.

Rémunération des actionnaires

Dernier dividende versé

1,30 euro par action

Taux de distribution des dividendes

28%

Taux de croissance du dividende par action

Stable

Rendement

4,6%

Estimation du prochain dividende par action

1,30 euro en 2010

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Afin de contrer les acteurs de l'Internet, accusés de concurrencer la presse en proposant son contenu en ligne gratuitement, cinq géants de la presse américaine (Condé Nast, Hearst, Meredith, News Corporation et Time Inc.) se sont alliés en créant une société commune. Leur objectif est d'imposer un nouveau standard de lecture en ligne. A travers ce kiosque en ligne commun, le lecteur pourra acheter un article, un exemplaire ou s'abonner à un magazine. Avec un total de 144 millions de lecteurs, les cinq groupes de presse espèrent récupérer les recettes publicitaires qui leur échappaient jusqu'à présent. L'autre opportunité est de pouvoir bénéficier de l'essor du marché des livres numériques. En France, les éditeurs réunis au sein du Syndicat de la presse quotidienne vont prochainement rencontrer les dirigeants de Google pour essayer de faire évoluer la situation. L'AFP (Agence France-Presse) prône un nouveau modèle : Google lui verse désormais une somme forfaitaire sur trois ans pour la reprise de ses dépêches sur son agrégateur de recherches.

Aéronautique - Défense

Selon le dirigeant d'Airbus, les deux prochaines années devraient être difficiles pour l'industrie aéronautique, ce qui pourrait entraîner une nouvelle baisse des cadences d'assemblage d'avions. Sa maison mère, EADS, ne peut fournir de prévision précise de résultats pour 2009 du fait des incertitudes liées à ses deux programmes phares - l'A400M (transport militaire) et l'A380. Boeing, de son côté, a fortement abaissé ses prévisions pour 2009, du fait des difficultés liées au développement de ses avions 747-8 et 787. Les industriels français misent beaucoup sur le successeur de l'A320. Ce nouvel avion " vert " devrait permettre un gain de consommation de carburant, et donc d'émissions de CO2, de 50% d'ici à 2020. L'objectif est de créer une rupture technologique avec les concurrents russes et chinois, qui bénéficient de coûts de production beaucoup plus faibles. Sur une période de cinq à six ans, l'industrie aéronautique française souhaite obtenir 800 millions d'euros pour compléter ses recherches sur ce nouvel avion. Elle espère que le grand emprunt lancé par l'Etat français l'aidera à financer ses travaux.