SES : résultats en hausse en 2009

12/02/2010 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - SES a dégagé en 2009 un bénéfice net de 476,5 millions d'euros, en hausse de 23%, et un EBITDA de 1,1895 milliard d'euros, en progression de 8,1%. L'EBITDA récurrent a augmenté de 5,2% à 1,22 milliard d'euros, Sur la base d'un chiffre d'affaires récurrent en hausse de 1,7% à 1,683 milliard d'euros, la marge d'EBITDA s'est élevée à 72,5%, à comparer avec 70,1% en 2008. La marge d'EBITDA des activités infrastructures, le principal segment du groupe, a atteint 82,9% contre 81,6%, un an plus tôt. L'opérateur de satellites a souligné qu'il s'agissait de la marge la plus élevée jamais atteinte. SES a proposé une augmentation du dividende de 10,6% à 0,73 euro. L'opérateur de satellites projette pour 2010 une croissance du chiffre d'affaires récurrent de l'ordre de 5%, avec une augmentation de l'EBITDA récurrent conforme à la progression du chiffre d'affaires récurrent, grâce à un mix de chiffre d'affaires favorable et à la poursuite du contrôle des coûts. Les activités d'infrastructure devraient conserver une marge d'EBITDA récurrente supérieure à 82%. La marge récurrente des activités de services devrait osciller entre 11% et 15%. Entre 2010 et 2012, SES anticipe un taux moyen de variation annuelle de son chiffre d'affaires de 5%. " La croissance du chiffre d'affaires devrait être apparente au niveau de l'EBITDA récurrent ", a précisé la société. Elle a enfin indiqué que son " programme d'investissements intensif " destiné à déployer plus de 300 répéteurs additionnels entre 2010 et 2014 vise à générer plus de 400 millions d'euros de revenus annuels supplémentaires à partir de 2015. " Le chiffre d'affaires et l'EBITDA " récurrents " font apparaître l'évolution sous-jacente du chiffre d'affaires et de l'EBITDA, retraitée des effets de change, des éléments exceptionnels, des variations de périmètre et de la contribution des activités encore en phase de démarrage ", a précisé SES.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme, souvent de dix ans, et ne sont pas annulables. - SES évolue sur un marché qui présente de fortes barrières à l'entrée et où les ressources sont rares. Les positions orbitales attribuées par l'Union internationale des télécommunications ne peuvent pas être retirées à l'opérateur s'il les utilise. - La croissance de SES est tirée par le fort développement de la télévision numérique. Le nombre de bouquets par satellite ne cesse d'augmenter. Même en période de crise les clients ne coupent pas cette dépense, au risque que leurs chaînes ne soient plus diffusées. - Malgré son programme d'investissement important, SES garde une politique de distribution généreuse.

Les points faibles de la valeur

- SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. - Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - Du fait des lourds investissements pour développer un programme de satellite, les opérateurs ont un endettement structurellement élevé. - SES a une grande sensibilité à la baisse de la monnaie américaine, car 40% de ses facturations sont réalisées en dollars. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

Comment suivre la valeur

- L'activité de SES consomme beaucoup de capitaux. Un programme de satellite peut nécessiter 200 millions de dollars. Trois à cinq ans s'écoulent entre la commande et la mise en service d'un engin. Mais une fois lancé, l'équipement est très rentable. - SES doit lancer de nouveaux appareils pour répondre à une demande croissante. Huit lancements sont prévus d'ici 2011. Les lancements de satellite ne sont pas sans risques, mais chaque appareil est assuré. - Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - Le mouvements de consolidation du secteur est également à surveiller. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

En France, un ensemble d'opérateurs mobiles alternatifs voit le jour, qui offrent des tarifs toujours plus attractifs. Le nouvel opérateur Sim Plus propose un prix de 17 centimes la minute, avec une facturation à la consommation. Il rejoint, sur ce créneau Simyo, Zéro Forfait et Simplicime (ex-Simpleo, qui était lui-même ex-Debitel). L'objectif de ces nouveaux intervenants est de développer une offre grâce à laquelle le client n'a aucune contrainte en termes de période d'engagement et de prix fixe du forfait. Il s'agit également d'éviter l'inconvénient d'une carte prépayée, pour laquelle le crédit de communication est perdu s'il n'est pas consommé. L'illimité est une autre formule proposée par un intervenant comme Virgin Mobile, à travers un forfait comprenant cinq heures de communications et tout le reste (notamment Internet et SMS) en illimité. Le marché est donc entré dans un mouvement de segmentation avant l'arrivée d'un autre opérateur mobile, Free, qui a promis de casser les prix. Cela constitue une vraie menace pour les trois opérateurs déjà bien installés, Bouygues Telecom, Orange et SFR.