STERIA : rentabilité opérationnelle 2009 supérieure à son objectif

15/02/2010 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Steria a annoncé que son taux de marge opérationnelle 2009 serait supérieur à son objectif. Celui-ci s'élevait à 6,9%. L'année dernière, la SSII a réalisé un chiffre d'affaires de 1,63 milliard d'euros et une croissance organique de -3,1%. Steria anticipait une décroissance de l'ordre de 3,5%. Le groupe a enregistré une croissance organique de 0,9% au quatrième trimestre 2009 malgré un marché qui est resté " incertain ". " La bonne gestion des intercontrats s'est traduite par un taux, sur le quatrième trimestre 2009, en moyenne inférieur à celui de la même période de l'année précédente ", a expliqué la SSII. Au 31 décembre 2009, le ratio annuel de prises de commandes sur chiffre d'affaires s'élevait à 1,03. La croissance organique s'est élevée à 4,9% au Royaume-Uni grâce aux décalages du troisième trimestre vers le quatrième dans la mise en production de certains contrats. " Dans un environnement toujours tendu, les ratios de prises de commandes et de carnet d'affaires par rapport au chiffre d'affaires sont restés solides à fin décembre 2009 et similaires à ceux de l'année précédente ", a précisé le groupe. En France, la croissance organique est ressortie à -3,1%, mais elle était légèrement positive sur décembre. Ensuite, le taux d'intercontrats a été maintenu en dessous de celui de l'année dernière à la même époque. Enfin, l'activité commerciale s'est améliorée et l'année s'est terminée par une bonne dynamique, encourageante pour 2010, tant en termes de commandes que de carnet d'affaires. Il s'agit des deux pays les plus importants pour le groupe.

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Les points forts de la valeur

- Le positionnement de Steria est relativement défensif : son premier domaine d'activité est le secteur public, moins sensible à la conjoncture économique. - Avec une marge opérationnelle d'environ 7%, et un niveau préservé pendant la crise, Steria se classe parmi les SSII les plus rentables. - Le groupe se renforce dans le BPO (externalisation des processus métiers) pour en faire un relais de croissance. - Avec l'acquisition du britannique Xansa en juillet 2007, Steria est la deuxième SSII française en Inde, après Capgemini, sur la base des effectifs présents dans le pays. Cet atout indéniable lui permet d'amortir la chute des prix qui sévit dans les services informatiques.

Les points faibles de la valeur

- La duplication du modèle du britannique Xansa en Europe Continentale devrait prendre du temps. - Certaines filiales étrangères, notamment en Espagne et dans les pays scandinaves, n'ont pas atteint la taille critique. - Une implantation importante en Inde est à double tranchant. Si cela a un effet très positif sur la rentabilité, les clients exigent dans le même temps des rabais sur les prestations réalisée, ce qui pèse sur les facturations. - Si Steria n'est pas exposé au dollar, il est en revanche sensible à la parité livre/euro.

Comment suivre la valeur

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Selon le Syntec Informatique, qui regroupe sociétés de services et éditeurs de logiciels, l'activité du secteur du conseil et des services informatiques devrait décroître de 2,5% cette année, du fait d'une réduction des investissements des entreprises. Ce recul fait suite à quatre années consécutives durant lesquelles la hausse du chiffre d'affaires a été supérieure à 5%. Il est comparable à celui affiché dans d'autres pays européens, notamment l'Allemagne et le Royaume-Uni. La situation est contrastée selon les secteurs d'activité : si l'activité d'infogérance devrait progresser entre 2,5% et 4%, le chiffre d'affaires du conseil et de l'assistance technique devrait, au contraire, sensiblement reculer (-6%). La disparité est la même selon les entreprises clientes : si l'industrie, notamment l'automobile, est en difficulté, la demande est plus vigoureuse de la part de l'énergie, des services aux collectivités et du secteur public. Par contre, le secteur devrait être à nouveau en croissance l'année prochaine, avec une progression comprise entre 0 et 2%.