AEROPORTS DE PARIS : trafic quasi- stable en janvier malgré la neige

17/02/2010 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - En janvier, Aéroports de Paris a accueilli un trafic quasi-stable à - 0,1 % par rapport au mois de janvier 2009, avec 5,9 millions de passagers dont 4,1 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 1,1 %) et 1,8 million à Paris-Orly (- 2,9 %). Le trafic de ce mois de janvier a été marqué notamment par la grève des contrôleurs aériens et plusieurs épisodes neigeux, a souligné l'exploitant de plates-formes aéroportuaires. Le trafic international (hors Europe) est en croissance de 1,9 % tandis que le trafic en Europe (hors France) affiche un repli de 0,5%. Sur la métropole, le trafic a baissé de 2,8%. Le nombre de mouvements d'avions a baissé de 5,6 % au mois de janvier 2010 par rapport à l'année dernière (dont - 5,7 % à Paris-Charles de Gaulle et - 5,4 % à Paris-Orly). Le taux de remplissage des avions s'est élevé à 69,6 % contre 66,9 % en janvier 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- ADP bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents, la France restant la première destination touristique mondiale, et le hub (plate-forme de correspondance) parisien le plus puissant en Europe. - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise du trafic aérien. - Certains analystes estiment qu'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant pourrait limiter la marge de manoeuvre d'ADP pour profiter pleinement de la reprise. - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle). - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Il pourrait avoir besoin d'argent frais pour réduire le poids de la dette publique. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes. - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata ne prévoit pas de retour rapide au taux de croissance qui existait sur la période 2005-2008. Si, en octobre dernier, le trafic aérien mondial a bénéficié d'une demande meilleure de 6% au point le plus bas constaté en mars 2009, elle reste de 5% inférieure au point le plus haut du début de 2008. C'est pourquoi, en dépit de l'amélioration d'octobre, l'association a maintenu sa prévision d'une perte nette de 11 milliards de dollars pour le secteur en 2009. Elle estime que l'année prochaine cette perte nette devrait s'établir à 4 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, les compagnies à bas coût tirent bien leur épingle du jeu et ont réussi à gagner des parts de marché : cette année, elles devraient transporter environ 175 millions de passagers en Europe, soit 17% de plus que l'an passé. La plupart des grandes compagnies, en particulier Air France-KLM, Lufthansa et British Airways, qui cherchent toutes à réduire leurs coûts, s'adaptent. La première à avoir réagi est British Airways, qui a supprimé la restauration sur les vols d'une durée inférieure à une heure et demie et a instauré le second bagage payant.