EULER HERMES : bénéfice net trimestriel de 18,1 millions d'euros

17/02/2010 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Euler Hermes a dégagé un bénéfice net de 18,1 millions d'euros au quatrième trimestre de son exercice 2009, contre une perte nette de 68,7 millions sur la même période en 2008. Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe a enregistré un bénéfice net de 19 millions d'euros. Ce chiffre accuse une baisse de 77,3% par rapport aux 83,6 millions qu'il avait dégagé en 2008. Le chiffre d'affaires est ressorti à 2,085 milliard d'euros, en baisse de 3,7% en 2009. "La hausse de la sinistralité, conséquence de la crise économique, pèse sur la rentabilité du groupe et se traduit par un fort recul de son résultat technique", indique Euler Hermes dans un communiqué. Il salue toutefois "la mobilisation de tous ses collaborateurs, la gestion prudente de la crise, la proactivité auprès des clients et un résultat financier meilleur qu'en 2008."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe a effectué un développement à l'international efficace et maîtrisé contribuant à renforcer fortement son chiffre d'affaires. - Euler Hermes est adossé au premier groupe mondial d'assurance Allianz, ce qui lui confère une solidité financière importante. - Les cycles de l'assurance-crédit étant par nature très courts, Euler Hermès a la capacité de s'adapter rapidement à la conjoncture et de gérer les risques en modifiant sa tarification et ses franchises. - Le groupe s'engage avec le plan One Euler Hermes dans une phase de réorganisation. - Le groupe a, sur le long terme, pour politique de verser à ses actionnaires la moitié de son résultat net.

Les points faibles de la valeur

- L'assurance crédit est un métier particulièrement cyclique. L'évolution de la conjoncture mondiale détermine pour une large part les défaillances d'entreprises. - Le flottant du groupe est limité à 28%. - La taille, moyenne, d'Euler Hermès peut représenter un frein pour les investisseurs qui estiment le titre moins armé pour faire face aux turbulences du marché. - Euler Hermès étant le seul véhicule coté dans une activité pointue avec des règles comptables spécifiques, les comparaisons et évaluations sont plus difficiles à élaborer et les investisseurs du coup plus frileux.

Comment suivre la valeur

- Le titre est sensible à l'évolution de la conjoncture mondiale, dans la mesure où les primes versées par les entreprises sont indexées sur leur chiffre d'affaires. Le groupe est par ailleurs dépendant de la conjoncture en Allemagne (un tiers du chiffre d'affaires). - Euler Hermes devra revoir les moyens alloués aux différentes régions dans lesquelles il est présent, en privilégiant les nouvelles zones de croissance comme l'Amérique latine et la Chine. - La spéculation sur une vente d'Euler Hermes par Allianz est récurrente. Pour l'assureur allemand, les synergies avec l'activité d'assurance-crédit ne sont pas très importantes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Les agences de notation ont récemment souligné la fragilité du marché français de l'assurance et en particulier la faible rentabilité des assureurs. Ainsi, selon Fitch Ratings, le défi pour les assureurs français (en vie comme en non-vie) sera de restaurer leur rentabilité, et donc leur solvabilité, alors que l'environnement financier reste incertain. L'agence de notation a donc récemment maintenu la perspective négative qu'elle avait attribuée au secteur en octobre 2008. Ce point de vue est corroboré par l'analyse de Mood'ys, qui a placé en octobre dernier, le marché français sous perspective négative, ce qu'il avait déjà fait auparavant pour l'assurance européenne. L'agence insiste sur le fait que l'assurance française, qui a bien traversé la crise, pourrait souffrir en 2010-2011 de plusieurs facteurs négatifs : une demande en baisse, une rentabilité opérationnelle sous pression et une exposition aux risques toujours importante. Moody's estime même que la demande pour l'assurance-vie devrait reculer à long terme, essentiellement pour les supports en unités de compte. La concurrence renforcée, en vie comme en non-vie, devrait fragiliser les marges.