AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)

18/02/2010 - 16:14 - Option Finance

(AOF) - En hausse jusqu'en début d'après-midi, le certificat d'investissement Areva recule désormais de 1,51% à 319,10 euros. Au-delà de l'orientation négative prise par les marchés à la suite d'indicateurs économiques américains décevants, le titre du groupe nucléaire public pourrait être pénalisé par l'annonce d'un coup d'état au Niger. En effet, une tentative de "coup d'état" est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja "a priori n'est pas dans une bonne position", a déclaré à l'AFP un responsable français, sous couvert d'anonymat. En cas de succès, le coup d'état pourrait remettre en cause les intérêts d'Areva au Niger. Le géant du nucléaire a en effet investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium. Cette tentative de coup d'état survient alors que l'Elysée s'inquiète de la pérennité du "partenariat durable" entre Areva et le Niger. Selon l'hebdomadaire "Challenges", Nicolas Sarkozy a prévu de dépêcher à Niamey fin février son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou son ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin de dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens. Le président Mamadou Tandja Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales, rappellent cet après-midi les médias français. Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à la présidence du pays en 2004.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.