CLUB MED ouvre en novembre son premier club en Chine

18/02/2010 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Le Club Med et le Groupe Melco China Resort ont signé un accord officialisant l'ouverture en novembre 2010, du premier village ski à Yabuli - Sun Mountain, en présence des représentants du Club Méditerranée, du groupe Melco China Resorts (MCR), propriétaire du village et de son nouvel actionnaire Wisecord Holding Limited (WHL). Situé dans la Province de Heilongjiang, au nord-est de la Chine, Yabuli est à l'heure actuelle la première station de ski en Chine. Le coût d'adaptation du resort sera pris en charge par le Club Med pour un montant établi à un maximum de trois millions de dollars. Le resort haut de gamme, entièrement rénové en 2008 et réouvert début 2009, abritera donc le premier village Club Med à la montagne en Chine et sera adapté aux standards de la marque d'ici le mois de novembre de cette année. Le Club Méditerranée assurera la gestion ainsi que la commercialisation du Village via un contrat de management conclu pour une durée de 10 ans renouvelable. L'ensemble des activités liées à l'exercice du ski sera géré par le groupe MCR. Au-delà de l'ouverture de ce village et pour atteindre son objectif de devenir le leader des vacances tout compris haut de gamme de la clientèle Chinoise, trois autres projets de Villages balnéaires/culturels en Chine sont d'ores et déjà identifiés ou en phase de pré-projet, a indiqué le Club Med. Le Club Med a en effet décidé de développer sa présence sur les resorts haut de gamme en Chine par l'ouverture de 5 villages entre 2010 et 2014 et vise ainsi, en 2015, de 5 à 10% du potentiel des clients du segment des vacances en resorts 4 et 5 étoiles dont le nombre devrait quadrupler dans les 5 ans. Sur ces bases, les clients chinois du Club Med pourraient être plus de 200 000 en 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La notoriété de la marque est extrêmement forte et les actifs sont de qualité. - Dans un environnement touristique difficile, le groupe a pris les mesures qui s'imposent pour redresser sa rentabilité : fermeture de villages non rentables, baisse de son exposition aux zones difficiles et réductions d'effectifs. - Le repositionnement sur le marché haut de gamme (trois et quatre tridents), plus rentable, est porteur. Ce chantier de la montée en gamme étant achevé, le groupe n'a plus d'investissements lourds à financer.

Les points faibles de la valeur

- Club Méditerranée est pénalisé par sa taille modeste, comparée à celle de ses concurrents. - Le secteur du tourisme souffre toujours de l'attentisme des consommateurs. - L'intérêt spéculatif a diminué depuis l'augmentation de capital de juin 2009. Le Club Méditerranée bénéficie du soutien d'un bloc d'actionnaires de long terme emmené par la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc et le Crédit Agricole. Bernard Tapie a cédé mi-décembre 2009 les quelque 1% du capital qu'il détenait depuis mai 2009

Comment suivre la valeur

- Spécialiste des loisirs, l'évolution du titre Club Méditerranée est sensible au moral des ménages, et au tourisme international. L'évolution du niveau des réservations et les réservations de dernière minute sont à suivre. - Le marché se focalise principalement sur l'évolution de la rentabilité des villages, élément clé pour juger de la pertinence du nouveau modèle du Club. - Club Med mise sur la Chine, pays à très fort potentiel dans le haut de gamme, comme relais de croissance. Le groupe ouvrira un village de ski dans ce pays en 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

L'Europe constitue le plus important marché du voyage dans le monde, avec un chiffre d'affaires estimé en 2008 à 246 milliards d'euros. Les voyages à forfaits traditionnels, réalisés par les tour-opérateurs, représentent 40% de ce marché. Néanmoins les forfaits dynamiques (élaborés par l'internaute qui compose lui-même son voyage sur Internet) connaissent un fort développement. Ils pèsent aujourd'hui un tiers du marché. Pour tenir compte de cette évolution, la Commission Européenne souhaite remettre à plat les droits des passagers confrontés à l'insolvabilité des compagnies aériennes. Cette initiative résulte du constat que les clients de voyages n'ont pas conscience qu'ils sont souvent mal protégés financièrement par leurs prestataires. 67% des acheteurs recourant aux forfaits dynamiques ne seraient ainsi pas couverts par les garanties prévues par l'actuelle directive européenne du tourisme alors qu'ils sont convaincus d'être protégés.