Couplage ou découplage ? Le débat ne fait plus recette

22/02/2010 - 11:06 - Option Finance

(AOF / Funds) - Couplage ou découplage, le débat ne fait plus recette. Si les économies émergentes ont affiché une plus grande résistance à la crise que les économies développées, elles n'en demeurent pas moins dépendantes du commerce mondial et donc de la consommation des grandes économies développées, ainsi que des flux de capitaux. "Dans la très grande majorité des économies émergentes, l'épargne locale n'est pas investie sur les marchés financiers, à quelques exceptions près comme la Chine, précise Vincent Strauss. La croissance est encore tirée par les exportations. La consommation intérieure ne prendra le relais que dans cinq à dix ans." Ces marchés financiers seront donc plus volatils que les autres. "La volatilité est supérieure à la moyenne mondiale dans certaines zones géographiques comme l'Europe émergente, précise Matthieu Belondrade. En revanche, elle n'est pas significativement supérieure en Asie, précise Franck Nicolas. Des pays comme la Corée du Sud ou encore Taïwan ont maintenant un PIB par habitant voisin, voire supérieur à celui de certaines petites économies de la zone euro." Par ailleurs, si la concentration des places financières pose un certain nombre de difficultés en termes de risque, elle ne constitue pas le seul problème structurel. "La corrélation entre certaines places financières émergentes et des actifs financiers comme les matières premières ou les devises matières premières reste importante, poursuit Franck Nicolas. Là encore, cela est moins vrai pour l'Asie, où le commerce intrazone est très important." Enfin, reste le problème le plus épineux : celui de la gouvernance. "Il y a eu pas mal de progrès dans les pays émergents en termes de gouvernement d'entreprises, indique Vincent Strauss. Il reste toutefois encore des pays où les minoritaires ne sont pas respectés, comme en Russie."