ENEL a clôturé par anticipation son emprunt obligataire grand public

25/02/2010 - 11:49 - Option Finance

(AOF) - Enel a annoncé que l'offre publique paneuropéenne d'obligations à taux fixe et variable avait été clôturée de façon anticipée le 19 février 2010 "du fait de l'accueil enthousiaste des investisseurs particuliers", selon le communiqué publié ce matin par le groupe. L'émission d'Enel, à ce jour, la plus importante qu'un émetteur italien ait pu destiner au grand public, a été relevée au plafond de 3 milliards d'euros. La demande, quant à elle, a totalisé les 14,66 milliards d'euros, soit une sursouscription de 4,9 fois l'offre. Le montant nominal total de l'émission s'est établi à 2 milliards d'euros, pour la tranche à taux fixe, placée auprès de 251 417 investisseurs, et à 1 milliard d'euros pour la tranche à taux variable, placée auprès de 123 079 investisseurs. Une communication supplémentaire sera diffusée par un communiqué de presse dès que l'obligation sera notée par les agences de notation. Les obligations à taux fixe seront rémunérées au taux nominal annuel brut de 3,50% et leur prix d'émission sera égal à 99,89% de leur valeur nominale. Fixé à 3,52%, le taux de rendement actuariel annuel brut est basé sur le mid-swap à 6 ans et un spread de 73 points de base. Les intérêts seront payables annuellement à terme échu. Pour les obligations à taux fixe, la date d'émission et la date ouvrant droit à intérêt sont le 26 février 2010 ; la date d'échéance de ces obligations de maturité 6 ans est le 26 février 2016.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Taux d'intérêt : Le taux d'intérêt représente le loyer de l'argent, c'est-à-dire le taux de rémunération des prêts. D'un point de vue théorique, ce taux varie en fonction de l'échéance de remboursement, du montant emprunté et de la perception par le prêteur du risque de défaillance de l'emprunteur. Par ailleurs, les banques centrales pratiquent une politique monétaire (en jouant sur la disponibilité et le coût de l'argent, et donc du crédit) qui influence le niveau des taux d'intérêt pratiqués par les établissements de crédit. Taux actuariel : Il s'agit du taux d'intérêt réel que percevra l'acquéreur d'une obligation s'il la conserve jusqu'au terme. Ce taux tient compte du prix d'émission, du prix de remboursement et du montant des coupons. Spread de crédit  : Le "spread" de crédit désigne la prime de risque, où l'écart entre les rendements des obligations d'entreprises et les emprunts d'États de mêmes caractéristiques. Historiquement, le "spread" augmente lors d'un ralentissement économique et se réduit en période de croissance. Néanmoins, il se peut que la perception du risque de défaut soit exagérée et que le "spread" intègre des prévisions de défaillances d'entreprises excessivement pessimistes. Emprunt obligataire : Contrat par lequel une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) reçoit en prêt une certaine somme d'argent de la part des souscripteurs des titres obligataires qu'elle a émis. Ces titres donnent le droit aux titulaires d'être remboursés à une échéance dans des conditions fixées dans le contrat et de percevoir des intérêts rémunérateurs de leur prêt. En cas de faillite de l'entreprise, les porteurs d'obligations sont remboursés avant les actionnaires.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.