APRR : bonne marge d'Ebitda en 2009

25/02/2010 - 17:22 - Option Finance

(AOF) - APPR, filiale d'Eiffage, a réalisé en 2009 un résultat net en hausse de 12,1% à 349 millions d'euros. Le résultat opérationnel a reculé de 0,2% à 867 millions d'euros tandis que l'Ebitda a augmenté de 1,7% à 1,265 milliard d'euros. La marge affiche une hausse de 20 points de base à 68% contre 67,8%. Cette hausse s'explique selon Aurel BGC par une bonne maîtrise des coûts et la montée en puissance de l'automatisation des péages. La baisse des charges financières s'explique par une base de comparaison favorable, APRR avait enregistré un impact négatif de 16 millions d'euros en 2008 lié à la faillite de Lehman Brothers. Le chiffre d'affaires, déjà publié le 20 janvier, a connu une hausse de 1,4% à 1,86 milliard d'euros. Le trafic était ressorti quasi stable à +0,3% en raison du redressement du trafic des Véhicules légers à partir du deuxième trimestre 2009. Eiffage publiera ce soir ses résultats annuels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'encadrement contractuel des tarifs (indexés sur l'inflation) offre à APRR une excellente visibilité sur la croissance de ses revenus. - La croissance du trafic routier est souvent plus rapide que celle de l'économie. - Le réseau est quasiment achevé ce qui limite les investissements futurs. - La valeur offre un rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- L'activité du groupe est liée à l'évolution du trafic, qui peut varier en fonction de différents facteurs, comme le climat. Ainsi, le trafic peut chuter en cas d'enneigement important et prolongé. - Eiffage détient 81% du capital. Le flottant est donc limité.

Comment suivre la valeur

Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes donne à leurs titres l'attrait d'obligations convertibles sans risque. La dimension obligataire tient aux dividendes. La dimension action réside dans la croissance du trafic autoroutier et celle des péages.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.