CARBONE LORRAINE a acquis 85% de Boostec

06/04/2010 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Carbone Lorraine a acquis 85% de Boostec, une entreprise qui développe des produits céramiques innovants destinés principalement à des applications spatiales. EADS/Astrium, principal partenaire de Boostec, conserve une participation de 15% dans le groupe. Boostec, qui emploie 35 salarié, a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires d'environ 7 millions d'euros. Boostec détient un savoir-faire unique dans la conception et la fabrication de pièces en Carbure de Silicium (SiC) massif utilisées notamment dans les grands télescopes d'observation spatiale et terrestre. Cette prise de participation permet à Carbone Lorraine de compléter les matériaux et les technologies à sa disposition pour élargir sa gamme actuelle de solutions destinées aux environnements extrêmes, a indiqué Carbone Lorraine. Le savoir-faire de Boostec pour la fabrication du Carbure de Silicium fritté sera exploité par Carbone Lorraine pour proposer des équipements de grande taille, en SiC ou renforcés SiC, lui permettant de nouveaux développements sur des marchés stratégiques comme le solaire, la chimie/pharmacie et des nouveaux marchés comme le solaire thermique. "Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie de croissance rentable de Carbone Lorraine, fondée notamment sur un renforcement de sa position de leader sur ses marchés porteurs", a souligné Carbone Lorraine

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme la chimie-pharmacie, l'électronique et les énergies renouvelables (éolien et solaire). - La vente de l'ensemble des activités liées à l'industrie automobile est une étape essentielle du repositionnement du groupe sur ses marchés porteurs. - Le groupe compte réaliser à terme 50% de son chiffre d'affaires dans le développement durable, qui regroupe les énergies alternatives, l'efficacité énergétique et le transport ferroviaire. - La démarche de R&D et le positionnement du groupe sur des marchés très techniques sont considérés comme des atouts. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires à moyen terme, contre 22% mi-2009. - Carbone Lorraine a un nouvel actionnaire significatif, aux côtés d'AXA IM Private Equity (16,4%) et de la société d'investissement belge Sofina (7,2%). La CDC détient désormais 5,04% du capital, en partie grâce à un mouvement du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur une amélioration des résultats. - Carbone Lorraine réalise 37% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique et de baisse du dollar.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

D'après la Fédération des industries mécaniques (FIM), la mécanique française a subi une chute historique de 15% de son chiffre d'affaires, à 98 milliards d'euros, en 2009. Ce secteur, qui emploie 650.000 personnes, a enregistré un recul de 5,5% de ses effectifs. Cette évolution n'est pas spécifique à la France. Elle a touché même le très puissant secteur des biens d'équipement allemand, qui représente un cinquième de la production mondiale. La machine-outil allemande (qui représente 920.000 salariés) a dû affronter un plongeon de 24,8% de ses facturations, à 160,1 milliards d'euros, un niveau inférieur à celui de 2006. Les usines allemandes ont tourné en moyenne à 70% de leur capacité l'an dernier, contre 89% un an auparavant. La branche a perdu 30.000 postes. C'est la pire performance depuis un demi-siècle. Ce secteur, très dépendant de la demande internationale, a pâti d'un retrait de 25,5% de ses exportations. La Chine est devenue le premier client étranger du secteur, avec une augmentation de 4,2% des ventes, à 10,3 milliards d'euros. Elle a ainsi devancé les marchés nord-américains (-30,6%) et français (-27,1%). Les commandes ont, elles, baissé de 38%.