CARBONE LORRAINE rebaptisé MERSEN

14/04/2010 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - Ernest Totino, Président du Directoire de Carbone Lorraine proposera à l'assemblée générale des actionnaires du 20 mai prochain, le changement de nom du groupe en "Mersen". Avec cette nouvelle identité, le groupe entend incarner son nouveau profil caractérisé autour de 4 axes de croissance : le développement durable, l'Asie, les acquisitions ciblées et l'innovation. Pour autant, " la nouvelle identité trouve ses racines dans les valeurs historiques du groupe : Mersen a l'expertise, la curiosité et l'innovation pour gènes dominants; l'humain, la fiabilité, la proximité globale et la responsabilité pour valeurs clefs ", a souligné l'expert mondial dans les matériaux hautes performances et dans la fiabilité et la sécurité des installations électriques. Ce changement de nom devrait permettre à Mersen d'affirmer sa volonté d'être reconnu comme un acteur industriel de référence sur l'ensemble de ses marchés (énergies, transports, électronique, chimie/pharmacie, industries de procédés) et tout particulièrement sur celui des énergies alternatives. Ernest Totino a déclaré : " Mersen incarne le projet d'un groupe qui prend un nouvel élan pour devenir un acteur clé du secteur du développement durable. Ce n'est pas un aboutissement, ce changement s'inscrit dans un projet d'entreprise motivé et captant les énergies, ayant pour objectif de façonner une nouvelle identité avec une mission, une ambition, une vision claire et des valeurs partagées. Je suis convaincu qu'il sera créateur de valeur pour nos collaborateurs, nos clients et nos actionnaires. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme la chimie-pharmacie, l'électronique et les énergies renouvelables (éolien et solaire). - La vente de l'ensemble des activités liées à l'industrie automobile est une étape essentielle du repositionnement du groupe sur ses marchés porteurs. - Le groupe compte réaliser à terme 50% de son chiffre d'affaires dans le développement durable, qui regroupe les énergies alternatives, l'efficacité énergétique et le transport ferroviaire. - La démarche de R&D et le positionnement du groupe sur des marchés très techniques sont considérés comme des atouts. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires à moyen terme, contre 22% mi-2009. - Carbone Lorraine a un nouvel actionnaire significatif, aux côtés d'AXA IM Private Equity (16,4%) et de la société d'investissement belge Sofina (7,2%). La CDC détient désormais 5,04% du capital, en partie grâce à un mouvement du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur une amélioration des résultats. - Carbone Lorraine réalise 37% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique et de baisse du dollar.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

D'après la Fédération des industries mécaniques (FIM), la mécanique française a subi une chute historique de 15% de son chiffre d'affaires, à 98 milliards d'euros, en 2009. Ce secteur, qui emploie 650.000 personnes, a enregistré un recul de 5,5% de ses effectifs. Cette évolution n'est pas spécifique à la France. Elle a touché même le très puissant secteur des biens d'équipement allemand, qui représente un cinquième de la production mondiale. La machine-outil allemande (qui représente 920.000 salariés) a dû affronter un plongeon de 24,8% de ses facturations, à 160,1 milliards d'euros, un niveau inférieur à celui de 2006. Les usines allemandes ont tourné en moyenne à 70% de leur capacité l'an dernier, contre 89% un an auparavant. La branche a perdu 30.000 postes. C'est la pire performance depuis un demi-siècle. Ce secteur, très dépendant de la demande internationale, a pâti d'un retrait de 25,5% de ses exportations. La Chine est devenue le premier client étranger du secteur, avec une augmentation de 4,2% des ventes, à 10,3 milliards d'euros. Elle a ainsi devancé les marchés nord-américains (-30,6%) et français (-27,1%). Les commandes ont, elles, baissé de 38%.