GFI Informatique : clôture de la cession de sa filiale italienne

14/04/2010 - 18:42 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique vient d'annoncer la clôture des opérations de cession de son activité en Italie. Le repreneur Solgenia Group et la société ont également indiqué qu'ils coopéreraient ensemble afin de continuer, d'une part, à servir en Italie les grands clients de SSII et, d'autre part, à assurer la distribution en France des logiciels de Solgenia Group. GFI Informatique rappelle que l'impact comptable de cette cession - à l'exception du résultat net du 1er trimestre 2010 - a été enregistré dans les comptes au 31 décembre 2009 publiés le 18 mars dernier. " Nous sommes très heureux d'avoir finalisé la cession de cette activité qui pesait sur nos comptes tout en établissant une coopération avec Solgenia Group, le repreneur, qui devrait être profitable aux deux parties ", a déclaré Vincent Rouaix, Président-Directeur Général de GFI Informatique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en oeuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le groupe compte plus de 40 agences en France et 9 implantations en Europe du Sud, Europe du Nord, Maroc et Canada.

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge. A l'horizon 2010, son PDG, Jacques Tordjman, ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros avec une marge opérationnelle de 9%. - Les principaux dirigeants actionnaires de GFI Informatique et Itefin Participations (Apax) ont regroupé leurs participations respectives dans la SSII au sein d'Itefin Participations. A l'issue de cette opération, Itefin Participations détient 27,8% du capital. Apax pourrait servir " d'aiguillon " pour l'application du plan de développement du groupe. - Le titre dispose d'une dimension spéculative, même si le Japonais Fujitsu a échoué dans sa tentative d'OPA en 2007. Des discussions en vue d'un rapprochement avec Bull ont également eu lieu.

Les points faibles de la valeur

- GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni, et pourrait céder son activité en Italie, dont le redressement n'est pas assuré. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'association professionnelle indienne, Nasscom, estime que sur l'année fiscale 2009-2010 (achevée fin mars), le chiffre d'affaires réalisé à l'export par les SSII locales devrait progresser de 5,5% pour quasiment atteindre 50 milliards de dollars. Pour l'exercice 2010-2011, elles devraient bénéficier d'une progression de 13% à 15% du chiffre d'affaires à l'exportation. L'activité sur le marché domestique devrait également bien se comporter, avec une augmentation prévue entre 15% et 17%, pour un chiffre d'affaires d'environ 16 milliards de dollars. Dans ce contexte, le secteur indien de la high-tech va continuer à embaucher massivement. Après avoir créé 90.000 nouveaux postes en 2009-2010, les recrutements devraient atteindre au moins 150.000 sur 2010-2011. Le secteur bénéficie des efforts du gouvernement, en particulier du projet d'attribution d'un numéro d'identification unique à tous les citoyens pour utiliser les nouvelles technologies.